Les responsables du Mouvement ‘’Yèrèwolo Débout sur les Remparts’’, ont animé ce mardi 1er novembre 2022, une conférence de presse à leur QG au quartier Badialan II, pour annoncer la tenue d’une assise sur les préoccupations des citoyens en rapport à la justice, sur la réforme de la justice, le 12 novembre prochain au Palais de la Culture Amadou Hampathé BA. Au cours de la même rencontre, ils ont précisé que la date de l’assaut final pour le départ de la Minusma sera dévoilée. Par ailleurs, le Mouvement Yèrèwolo Débout sur les remparts se joint à l’appel à la manifestation de ce vendredi 4 novembre 2022, lancé par le HCIM suite à l’affaire de blasphème.

Cette conférence de presse était animée par les membres du Comité de pilotage, dont Adama DIARRA dit Ben le Cerveau ; qui avait à ses côtés, l’ancien député Moussa DIARRA ; Sidiki KOUYATE, Mme Keita Kadidia SISSOKO, secrétaire du Mouvement des femmes.
On notait également la présence du ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Wadidié Founè Coulibaly, non moins militante du mouvement Yèrèwolo Débout sur les remparts.
Le 17 octobre 2022, le mouvement Yèrèwolo Débout sur les remparts, a rencontré le Premier ministre par intérim pour l’annoncer l’organisation de cette rencontre le 12 novembre prochain au Palais de la Culture. Selon le mouvement, sans une bonne justice, aucune révolution ne peut permettre à un Peuple de s’épanouir.
Les responsables du mouvement expliquent que le choix de ce thème se justifie par le fait que la question de l’accès à une justice équitable se pose avec acuité dans toutes les localités du Mali. En tout cas, c’est le constat qui a été fait par les responsables de Yèrèwolo lors de leurs différentes tournées dans les régions.
D’ailleurs, le Mouvement est mobilisé depuis longtemps pour défendre certaines victimes.
Face à l’augmentation du volume des affaires en lien avec la justice, il a été décidé de mobiliser le Peuple autour de la question.
Pendant toute une journée, un focus sera fait sur le fonctionnement de la justice.
Le porte-parole général Sidiki KOUYATÉ, chargé des questions sociales au niveau du Mouvement, a souligné que le 5 mars 2022, Yèrèwolo avait lancé l’appel sous le drapeau. Selon ses explications, cet appel avait pour but de donner une nouvelle orientation à la lutte.
Une nouvelle démarche qui vise à s’occuper de la gestion de la l’Administration et à donner aux Maliens une justice saine.
Environ une année après le lancement de cet appel à la mobilisation, le Mouvement Yèrèwolo a décidé d’organiser cette rencontre qui sert de tribune aux partenaires du mouvement de venir s’exprimer sur un certain nombre de préoccupations.
Selon les constats du mouvement, de nos jours, la justice est très mal distribuée malgré le fait qu’il y a des magistrats qui sont intègres et qui se battent dans l’ombre pour une justice saine.
Mais à côté de ces cas exceptionnels, ‘’nous constatons avec la conférence qu’il y a de nos jours beaucoup de choses qui se passent au niveau de la justice que les citoyens ne comprennent pas’’, a affirmé le conférencier.
« Aujourd’hui, notre justice est coûteuse, les procédures sont aussi longues et lentes, mais surtout complexes », a-t-il affirmé.
C’est pourquoi, au niveau de Yèrèwolo, on estime qu’il est temps d’aller vers une réforme de la justice.
Pour ce faire, le directoire du Mouvement a pris l’initiative d’une assise qui va prendre tout une journée.
Cette rencontre, a-t-il fait savoir, va regrouper les professionnels de droits et les victimes.
Il s’agit d’un cadre d’échange et de dialogue qui permet aux participants de se pencher sur un certain nombre de préoccupations relatives à la justice malienne.
Prendront part à cette rencontre, des délégués venus de toutes les régions du Mali et du District de Bamako, sans oublier les Maliens de la diaspora.
L’occasion sera aussi bonne pour faire le bilan de Yèrèwolo qui a déjà 9 ans d’existence.
Si le Mouvement est connu pour son combat contre la politique de la France, il ambitionne aussi de lutter contre les mauvaises pratiques au niveau de nos administrations et de la justice. De manière générale, il s’agit de lutter contre la mauvaise gouvernance.
C’est pourquoi, 3 ans après le début du combat contre la présence de l’armée française et une année après l’appel sous le drapeau, ledit mouvement se voit dans l’obligation de présenter son bilan.
Pour sa part, le commandant en chef, Ben le Cerveau, a souligné que le 12 novembre sera une date historique.
Selon lui, les militants du Mouvement se sont rassemblés par conviction et ne comptent pas céder à la pression quand il s’agit de défendre le Mali.
Contrairement à ce qu’on peut croire, Ben le Cerveau a déclaré que son idole est le Prophète de l’islam (PSL).
«Nous allons nous joindre à cette mobilisation pour que plus jamais de tels actes ne se reproduisent dans notre pays. Nous sommes un mouvement très solide», a-t-il déclaré.
Selon lui, la corruption est la mère de tous les maux.
«Si la corruption est là, le pays n’existe plus. Car la corruption détruit l’éducation, l’armée, la justice», a-t-il précisé.
De son propos, il ressort que la corruption a gangrené tous les secteurs vitaux de notre économie et la société. Même le domaine du sport, a-t-il fait savoir, n’échappe pas à ce phénomène.
«La corruption est érigée en système de gouvernance dans notre pays et ce sont les structures censées combattre le phénomène qui posent problème», a-t-il dénoncé.
Pour ce faire, il a donné rendez-vous aux uns et aux autres le 12 novembre prochain.
«Le 12 novembre à 9 heures, nous allons montrer que le Peuple malien a soif de justice», a-t-il conclu.
Avant d’annonce que cette rencontre sera une occasion de se faire entendre par la MINUSMA.

Par Abdoulaye OUATTARA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *