Le Premier ministre, Choguel Kokalla MAÏGA, attendu pour imprimer un nouveau tempo à l’action gouvernementale, après son retour aux fonctions, demande dans une lettre circulaire aux membres du gouvernement de lui parvenir le point de leurs activités réalisées pendant son absence.

C’est l’une de ses premières décisions après sa reprise de fonction le lundi 5 décembre dernier. Dans cette lettre circulaire signée le mardi 6 décembre, le chef du gouvernement veut le compte rendu des activités de chaque département ministériel au plus tard aujourd’hui jeudi.
« Vous me permettrez de me faire une idée de la poursuite du travail gouvernemental et, ainsi, de me faciliter la reprise de mes activités en me faisant parvenir, au plus tard jeudi 08 décembre 2022 à 12 heures, en un document d’une à trois pages le compte rendu des tâches effectuées durant la période intérimaire. J’attache du prix à l’exécution de la présente circulaire », indique le document signé par le chef de Cabinet de la Primature.
Les fonctions du Premier ministre ont été interrompues, le 10 août 2022, à cause de la maladie. Une période intérimaire de quatre mois a été dirigée par le ministre de l’Administration du Territoriale et de la Décentralisation, le Colonel Abdoulaye MAÏGA.
Avec ce retour de Choguel Kokalla MAIGA, selon des sources à la Primature, le tempo dans la mise en œuvre des actions du gouvernement devrait connaître très rapidement un nouveau souffle. Ainsi, soutiennent nos sources, il est attendu plusieurs décisions fortes en vue d’accélérer le rythme de la mise en œuvre de certaines activités majeures de la transition, sans donner plus de précision.
En outre, au plan politique, il est annoncé une rencontre entre Choguel Kokalla MAIGA et les acteurs politiques y compris le Cadre des partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel. Cette démarche, on nous souligne, pourrait contribuer à décrisper le climat politique tendu entre les différents acteurs.
Il y a une polarisation des partis politiques sur tous les sujets d’intérêts nationaux. La loi électorale, la création de l’Autorité indépendante de gestion des Élections, le document sur l’avant-projet de la nouvelle Constitution ont creusé le fossé entre les partis politiques déjà divisés par la mise en place de la transition et sa gestion.
Pour le ‘’Cadre des partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel’’, l’alternative aux divisions est la mise en place d’un gouvernement inclusif avec à sa tête un Premier ministre neutre puisqu’il considère que Choguel est clivant. Une proposition consignée dans le document de sortie de crise remis au Premier ministre par intérim Abdoulaye MAIGA.
Dans tous les cas, pour de nombreux observateurs, il faut un minimum de cohésion et de consensus dans le contexte de notre pays pour pouvoir aller à des élections parce que y tenir sur l’ensemble du territoire national est impossible.

PAR SIKOU BAH

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