Le ministre de la Refondation de l’État chargé des relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa MAIGA, a présidé ce mardi 29 novembre 2022, l’ouverture des travaux de l’atelier national de validation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption à l’ACI2000. C’était en présence de l’Ambassadeur des Pays Bas au Mali, Willemijn van LELYVELD ; du représentant du PNUD, Maleye DIOP ; et du représentant de la mairie de la commune IV, Abdoulaye MANGARA, etc.

Cette rencontre qui se tient depuis hier pour trois jours regroupe les acteurs nationaux en vue de partager le contenu du document de stratégie, améliorer et valider la Stratégie nationale de Lutte Contre la Corruption au Mali.
À travers cette rencontre, il s’agit pour les participants de procéder à une analyse approfondie de la version provisoire du document de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption pour les dix années à venir et son plan d’actions triennal.
De même, il s’agit de finaliser la réflexion sur le dispositif institutionnel (ancrage) et le mécanisme de coordination à mettre en place (niveau national et si possible déconcentré) ; et valider le projet de plan d’actions triennal.
En effet, la Charte de la Transition adoptée en septembre 2020 et le plan d’actions du Gouvernement de transition adopté en février 2021 par le Conseil National de la Transition prévoient un axe dédié à « La promotion de la bonne gouvernance » (axe 2) qui comprend une série d’activités dont l’objectif est de renforcer la lutte contre l’impunité et d’accentuer la répression des actes de corruption.
De même, dans les conclusions des Assises Nationales de la Refondation organisées au cours du dernier trimestre de 2021, la lutte contre la corruption occupe une place de choix et l’unanimité est faite autour de l’impérieuse nécessité de gagner ce combat au risque de périr.
Pour la réalisation de cette priorité de premier plan, le Ministère de la Refondation s’est engagé avec l’appui de son Partenaire PNUD à élaborer une Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption.
Le Ministère a, pour cela, mis en place un Comité de Pilotage (COPIL) par Décision n°0021/ MRE-SG du 13 octobre 2021 pour encadrer le processus d’élaboration de ladite Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption (SNLCC).
Dans son intervention, le représentant du PNUD au Mali, Maleye DIOP, a indiqué que c’est un privilège pour le système des Nations Unies d’appuyer le Ministère de la Refondation et le comité de pilotage dans ce processus d’élaboration et de validation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption qui arrive aujourd’hui à sa phase finale.
Cette rencontre, a-t-il fait savoir, se tient à quelques jours de la journée internationale de lutte contre la corruption qui sera célébrée le 9 décembre prochain.
Pour lui, la corruption est un phénomène qui affecte beaucoup de pays et qui a un effet direct sur le développement et le bien-être des populations.
Cette problématique, dit-il, risque de se renforcer ultérieurement à cause de l’instabilité politique et de la crise multidimensionnelle que traverse depuis quelques années notre pays, comme en témoignent les données des classements réalisées chaque année par Transparency International et la fondation Mo Ibrahim.
D’ailleurs, a-t-il reconnu, les phénomènes de corruption et de mauvaise gouvernance ont d’ailleurs été l’une des causes du mouvement de protestation populaire qui a abouti à la mise en place, en 2020, d’un processus de transition. Il a apprécié le fait que la lutte contre la corruption figure parmi les priorités de cette transition.
À l’ouverture des travaux, le ministre Ibrahim Ikassa MAIGA a rappelé que le Président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA, a constamment marqué son attachement à la promotion d’une gouvernance vertueuse, en général, et à la lutte contre la corruption, en particulier.
Depuis plusieurs décennies, a-t-il fait savoir, de nombreuses initiatives ont été prises en matière de lutte contre la corruption.
Sur le plan institutionnel, des avancées majeures ont été enregistrées avec la mise en place du Bureau du Vérificateur général et la création de l’Office Central de Lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI).
« Ce combat, grâce à la détermination des autorités de la transition, est à notre portée, parce que nous avons un arsenal juridique éprouvé en la matière, des organes crédibles, une volonté politique affirmée en faveur de la transparence et un peuple en éveil, de plus en plus exigeant à ce sujet », a affirmé le ministre.
Ainsi, en se dotant d’une Stratégie nationale de lutte contre la corruption, le Mali aura désormais toutes les cartes en main, pour faire échec à l’opacité dans la gestion des affaires publiques, la concussion, le népotisme, les pratiques illicites, frauduleuses voire criminelles de gains de diverses natures pour un profit personnel au détriment du trésor public et de l’amélioration des conditions de vie des populations.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

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