Le Président du parti ‘’Congrès national d’initiative démocratique (CNID-Faso-Yiriwa Ton)’’, maitre Mountaga Cheick TALL, a présenté pour la 25e fois, ses vœux du nouvel an à la Presse malienne et internationale, hier mercredi 17 janvier 2024, à la Maison de la Presse. Au cours des échanges avec les hommes de média, des questions d’actualité ont été abordées, notamment l’assignation du parti SADI en justice, la Loi sur la Cybercriminalité, le report des élections, la crise énergétique, le dialogue inter maliens, la création de l’AES ; etc.
En accueillant le président du CNID-Faso Yiriwa Ton, le président de la Maison de la presse, Bandiougou DANTE, a fait savoir que la presse malienne jouait son rôle en faveur de la démocratie. Il a signalé que les journalistes étaient victimes de toute sorte de menace dans notre pays. Pour preuve, le président de la Maison de la presse a informé que cinq de nos confrères sont aujourd’hui loin de leurs familles. Il a cité le cas de l’enlèvement de certains confrères à Ségou et à Ansongo. Bandiougou DANTE a dénoncé les conditions de vie et de travail des organes de presse qui vivent dans une précarité extrême.
Pour sa part, Me Mountaga Ckeick TALL a déploré le fait que des confrères soient encore privés de liberté dans notre pays. Il a cité les noms de Hamadoun Nialibouly et Moussa M’Bana DICKO. A cela s’ajoute Sory KONE de Souba dans la région de Ségou.
Par ailleurs, le président du CNID-Faso Yiriwa Ton a fait savoir que depuis le 07 novembre 2023 entre Ansongo et Gao, Saleck Ag JIDDOU dit Zeidani, directeur de la radio coton d’Ansongo et Moustaph KONE, animateur de la même Radio ont été enlevés. Ces journalistes enlevés restent toujours sans nouvelle, a-t-il déploré.
Parlant du report des élections, le Président du CNID-Faso Yiriwa Ton a fait a déclaré : « si je croyais qu’il y avait malice ou autre, j’aurais protesté contre le léger report des élections. Il faut sortir des décisions unilatérales pour sauver le pays. Une telle question engage l’avenir de notre pays, il ne faut la trancher avec l’ensemble des forces vives de la nation. Ce n’est pas une question de prérogative ou technique, mais c’est une question qui doit faire du consensus. Quand on parle de consensus, on parle au minimum de consultation du plus grand nombre », a martelé Me Mountaga C. TALL
Concernant son soutien à la Transition, le président Me TALL a rappelé qu’il n’y avait pas de régime de Transition le 05 juin 2020. Et qu’il s’est engagé dans un Mouvement (M5-RFP) pour demander très clairement à l’époque, la fin d’un régime démocratique qui n’existait que de nom. L’issue du combat du M5-RFP, selon Me Mountaga Cheick TALL, a été l’intervention des Forces de défense et de sécurité pour achever ce que le M5 avait commencé. Selon ses explications, cela a donné naissance à la Transition qui est censé marcher sur ses deux pieds, tout en précisant qu’il est membre du Comité stratégique du M5-RFP.
« Cette Transition, je suis dedans, j’assume pleinement. Je ne suis pas un invité. Je ne suis pas ouvrier de la vingt-cinquième heure. Je ne vais pas rester à l’écart de la Transition, parce que je n’assume pas de responsabilité institutionnelle. C’est notre Transition à tous ; mais la Transition n’est pas tombée du ciel. Voilà pourquoi, démocrate ; je revendique. Je soutiens cette Transition qui a pour vocation d’aller vers la Refondation de l’État. Même là, j’ai des nuances que j’apporte à cette Refondation qui n’est que la Refondation de la Nation qui n’exclut l’État mais qui va au-delà. Cette refondation de la Nation a un acteur et un destinateur final qui s’appelle la jeunesse », a déclaré le Président du CNID-Faso Yiriwa Ton.
S’agissant de la Loi sur la Cybercriminalité, Me Mountaga Cheick TALL a soutenu que le texte sur la Cybercriminalité, de son point de vue, pose un certain nombre de questions. Ainsi, il a révélé que le respect de la déontologie est une condition sine quoi non pour l’existence même de la profession du journalisme. Mais avant la déontologie, selon lui, possédé les encans du métier est une nécessité impérative pour tous les Hommes de media. Ce qui amené, selon lui, à éviter un certain nombre de chose. Il a soutenu que si la déontologie était respectée, il n’y aurait pas des Cybercriminels. Avant de déclarer qu’un journaliste n’a rien à faire en Prison.
Évoquant la dissolution du parti SADI, le conférencier a indiqué qu’au moment où la justice est saisie, qu’il attend la décision justice.
« Je pense en mon âme et conscience que la dissolution d’un parti politique devrait être la dernière mesure à prendre. Mais, il est important aussi que dans tout ce que nous faisons, nous protégeons notre patrie », a mentionné le Président, Me. TALL.
En 2023, les Maliens ont beaucoup souffert de la hausse du coût de la vie et surtout des coupures intempestives et prolongées de courant qui ont impacté toutes les activités sur toutes l’étendue du territoire.
« Le coût de cette crise énergétique, s’il est calculé attendra allègrement plusieurs centaines de milliards de nos francs CFA. Le temps n’est donc plus aux conversations, aux critiques de grin, mais il s’agit de situer les responsabilités et de mettre en œuvre des solutions pérennes qui ne seront pas miraculeuses.
S’agissant de la lutte contre la corruption, il dira que les efforts dans ce domaine sont à saluer.
Parant de la création de l’Alliance des Etats du Sahel, Mountaga TALL a affirmé que cette décision était conforme à une disposition reprise dans toutes les Constitutions du Mali à savoir : ‘’ la République du Mali peut conclure avec tout Etat africain des accords d’association ou de communauté comprenant abandon partiel ou total de souveraineté en vue de réaliser l’unité africaine’’.
Par ailleurs, Me TALL a appelé à la réalisation de l’unité nationale après celle de l’intégrité territoriale. Pour ce faire, il a affirmé que ceux qui avaient pris les armes pour formuler des revendications irrédentistes ou indépendantistes doivent faire leur autocritiqué et renoncer à leurs projets et prendre leur place dans la case commune. Pour Me TALL, c’est ainsi que le dialogue inter maliens aura tout son sens.
S’agissait du départ de la Minusma, Mountaga TALL a affirmé que cette mission avait non seulement un problème mais aussi était un problème. Selon lui, elle avait un problème parce que son mandat ne correspondait nullement aux besoins du Mali. ‘’ Le départ de la Minusma doit donc être considéré comme l’épilogue normale de toutes les missions de paix ‘’, a affirmé Me TALL.
Pour terminer, Me Mountaga TALL a souhaité qu’un autre cadre du parti présente les vœux à la presse l’année prochaine. Ce qui laisse sous-entendre qu’il a l’intention de céder la présidence du parti CNID-Faso Yiriwa Ton à quelqu’un d’autre.
Par SABA BALLO