Une conférence de presse de l’ancien numéro 10 du M5-RFP, Issa Kaou NDJIM, consacrée au bilan de la transition s’est terminée en bagarre générale ce lundi 20 février 2023, à la Maison de la presse. Selon le conférencier, la rencontre avait pour but de demander aux autorités de la transition d’agir autrement ; c’est-à-dire, d’organiser les élections, renoncer à la rédaction d’une constitution, assurer la sécurité de la population malienne, etc.
Outre Kaou NDJIM, cette conférence de presse, s’est tenue en présence de Housseini Amion GUINDO, président du parti Jigiya koura ; de l’activiste Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath et son père Me Bathily ; de Daba DIAWARA, président du PIDS ; et son fils Youssouf DIAWARA, président de la CMAS. On notait également la présence d’autres membres des partis politiques et des regroupements des partis politiques ; des membres des organisations de la société civile et d’autres personnalités.
Muré dans le silence depuis son éviction du Conseil national de transition depuis novembre 2021, l’ancien numéro 10 du M5-RFP, Issa Kaou Ndjim, est revenu devant la scène politique et médiatique, ces derniers temps, comme en témoigne ses nombreuses déclaration et sorties médiatiques musclées sur le bilan de la transition qui juge mauvais. C’est ainsi qu’il avait décidé, en collaboration avec d’autres partis de la place, de lancer un appel aux citoyens des partis politiques et organisations de la société civile pour un retour à l’ordre rapide à l’ordre constitutionnel.
À travers cette rencontre, il s’agissait pour le président de l’ACRT Faso Ka Wélé, Issa Kaou NDJIM de critiquer la rédaction de la nouvelle Constitution et clamer le retour à l’ordre constitutionnel. Malheureusement, tout ne s’est pas passé comme prévu pour Issa Kaou NDJIM et ses camarades, car le point de presse a été dispersé par un groupe de jeunes mécontents, visiblement des soutiens à la transition.
Malheureusement, au moment de prononcer son discours, des jeunes, au moins une centaine ont envahi la salle de conférence pour indisposer les participants avec des vuvuzelas.
Par la suite, la salle a été mise dessus dessous avec des jets de chaises dans une bataille rangée qui a vu et les vitres de la MP vandalisé.
Avant d’être interrompu, Issa Kaou NDJIM avait déclaré qu’à part défier la communauté internationale, fermer des chaînes étrangères et chasser des diplomates, il n’y a aucune avancée dans aucun secteur depuis que cette transition a commencé.
À en croire l’ancien Numéro 10 du Comité stratégique du M5-RFP, le seul bilan de cette Transition, c’est de créer et d’entretenir des crises.
Pour lui, le vrai bilan de la Transition devrait être le retour de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national ; la réouverture des écoles qui ont été fermées ; le retour des déplacés internes et externes et l’organisation des élections en respectant le chronogramme convenu avec la communauté internationale.
En attendant, selon l’ex-4e vice-président du CNT, les choses ont évolué d’une manière défavorable, et des acteurs de la Transition veulent confisquer le pouvoir. Car, selon lui, ils ne peuvent pas respecter le chronogramme arrêté avec la CEDEAO.
Pour M. NDJIM, on a non seulement perdu le Mali qu’on connaissait, mais aussi, on ne parvient pas à trouver le chemin pour arriver à bon port.
Ainsi en plein discours, Issa Kaou NDJIM a été interrompu par des jeunes, au moins une centaine, qui ce sont introduits dans la salle de conférence, en ronflant des vuvuzelas devant ses partisans médusés.
Ces manifestants qui se réclament des soutiens à la transition, étaient venus exprimer leur désapprobation des propos tenus par le présidium et ont tenu à manifester leur soutien à la Transition.
Les organisateurs ont été obligés d’interrompre la conférence de presse.
Juste avant la sortie de la salle, ces jeunes et quelques organisateurs de la rencontre ont fini par se lancer des coups, et des chaises l’un contre l’autre.
Ladite rencontre s’est terminée en un vrai fiasco, car il y avait quelques blessés non graves, des vitres cassées et d’autres dégâts matériels.
Suite à cet acte, le président de la Maison de la presse a déploré ces violences en un haut lieu de la liberté d’expression. Il a aussi indiqué que la police est venue faire le constat.
PAR AMINA SISSOKO