Dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités, la Cellule Sectorielle de Lutte Contre le VIH et le SIDA, la Tuberculose et les Hépatites Virales (CSLS-TBH) a initié un atelier d’orientation des agents de la presse sur la lutte contre la tuberculose, ce vendredi 31 mai 2024 à la fondation Amadou Toumani TOURE pour l’enfance.
Assurée par le Docteur Lamine COULIBALY, et Mme Cissé Djessira Tounkara, membres de la cellule, l’objectif de cette session de formation était d’édifier les agents de presse sur les enjeux de la lutte contre la tuberculose pour un changement social et de comportement souhaité.
Pour ce faire, Mme Djessira Tounkara a procédé à la présentation générale de la maladie ; l’historique, le rôle et l’organisation de la cellule sectorielle pour mener la lutte contre le Sida, la Tuberculose et les Hépatites Virales.
De son exposé, on retient qu’en 2022, plus de 10 millions de personnes ont développé la maladie (dont 5,8 millions d’hommes ; 3,5 millions de femmes et 1,3 millions d’enfants).
Selon le rapport enregistré par l’Organisation mondiale de la santé en 2023, 1, 3 millions de personnes sont mortes de la tuberculose (dont 167 000 présentaient également une infection à VIH) dans le monde. Il relève aussi que 95% des décès par la tuberculose se produisent dans les pays à revenus faibles.
Ainsi, au Mali, le nombre de cas notifiés est de 8266 soit un taux de notification de 37 cas pour 100.000 habitants.
Ensuite, Dr Lamine Coulibaly, qui a pris le relais, nous a éclairés sur la répartition de la tuberculose par tranche d’âge.
Selon lui, toutes tranches d’âges sont touchées par la tuberculose avec une évolution à partir de 15 ans pour atteindre un pic entre 25-35 ans et une baisse notable jusqu’à 65 ans et plus.
Les symptômes de la tuberculose ont été énumérés, notamment : une toux persistante de plus de deux semaines ; toute toux chez une PV VIH ; fièvre ; amaigrissement (dû à une perte d’appétit), ou absence de prise de poids chez un enfant.
Les symptômes les plus communs de la TB pulmonaire sont entre autres : une grande fatigue, des sueurs nocturnes ; les cas les plus avancés peuvent présenter de l’hémoptysie (du sang dans les crachats), de l’essoufflement, une douleur dans la poitrine.
Parlant toujours des symptômes, il a été dit qu’environ 20% des cas de tuberculose ont une forme extra-pulmonaire. Ainsi les symptômes dépendent des organes atteints.
Dr COULIBALY a fait savoir que le risque d’infection est directement déterminé par deux facteurs dont : la concentration des microgouttelettes dans l’air ; la durée pendant laquelle un individu respire cet air.
En plus de cela, Dr COULIBALY a fait le point sur les obstacles liés à la lutte contre la tuberculose. Souligne-t-il que ces obstacles sont d’ordres économiques et financiers : ces deux facteurs peuvent affecter l’accès aux soins de santé pour le diagnostic de la tuberculose et l’achèvement du traitement de la maladie.
La lutte contre cette maladie fait face à d’autres obstacles tels que la stigmatisation.
Toutefois, on apprend désormais qu’il existe un traitement, gratuit et disponible contre la maladie.
Au cours de cette session, les formateurs ont également rassuré que les personnes affectées par le germe peuvent vivre pendant longtemps, dans le cas où elles sont prises en charge dès la première phase ; et si elles prennent correctement les médicaments prescrit.
Il a été signalé que les prises en charge se font dans les CSCOM ayant intégrés le dépistage ; dans les CSREF ; Laboratoires de recherche.
Les défis liés à cette lutte ne sont d’autres selon Dr Lamine, que l’insuffisance de couverture géographique en Centre de Diagnostic et de Traitement (CDT) ; insuffisance en ressource humaine au niveau des laboratoires ; faible mobilisation de la contrepartie de l’Etat pour l’achat des intrants et des médicaments.
Enfin, l’accès à l’information a été l’une des recommandations faites par les hommes de médias au cours de cette session.
PAR AMINA SISSOKO