Il est et reste ancré foncièrement et résolument dans l’Unité et la défense de la Patrie malienne, actualisons le logiciel pour dire dans la défense les intérêts supérieurs du peuple malien, du respect de notre souveraineté des choix et des partenariats stratégiques de notre pays (article 34 de la Constitution. En tant que Premier ministre, chef du gouvernement, le Dr Choguel Kokalla Maïga est en mission d’abord pour mettre en œuvre un Programme et des priorités définis par le Chef de l’Etat, président de la transition. Nommé dans un contexte qui jure avec l’apaisement, lui et son gouvernement soutenu par les populations maliennes et toutes les forces patriotiques acquises au changement font face à l’insoupçonnable complot interne et externe, à la traitrise des 5e colonnes, au terrorisme orchestré et soutenu par les puissances occidentales, à la conjoncture économique aggravé par l’embargo scélérat de la CEDEAO…

Pétri d’histoire de sagesse, le président du MPR, a toujours prône la réconciliation, le ‘‘fo ka ben’, et répété à satiété : ‘‘an bé do da kélèn fé, an tè bo da kélèn fé’’. Mais qui serait-il pour réussir à mettre dans le même moule les différentes chapelles maliennes cramponnée chacune sur sa vérité, si ce n’est, son appétence, sa cupidité ? ‘‘Qu’avons-nous fait allant dans le sens de l’union, par-delà les clivages ?’’

Choguel n’est pas un messie, seulement un Politique en phase avec temps et les aspirations de son peuple, par-delà celui de l’AES. A l’occasion du 4e anniversaire du 18 août, à travers son premier vice-président, le MPR a souhaité rendre hommage à leur président en mission au M5-RFP et à la tête du gouvernement. Sous le titre de Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre plus que clivant, voici cet hommage :

Samedi 17 août 2024, les Forces véritablement acquises au changement, regroupées autour et au sein du M5-RFP, se sont retrouvées au Centre International des Conférences de Bamako (CICB). Il s’agissait, pour elles, de célébrer, le quatrième anniversaire de la chute de Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août 2020, de soutenir notre armée, mais aussi la fin de trente années d’errances imposées à notre pays, à notre peuple. L’on se rappelle encore ce 20 juin 1990 de triste mémoire. François Mitterrand, alors Président de la République française, recevait les chefs d’État et de gouvernement africain à La Baule (ville de la Côte atlantique de la France). Suprême injure assortie d’un chantage, il leur trace la voie à suivre pour se démocratiser sous peine de se voir priver de l’aide au développement. Une aide qui, six décennies durant, n’a fait que nous enfoncer davantage dans le sous- développement, les guerres civiles, les coups d’État à répétition, le désordre social.

Et la cinglante réplique de Moussa Traoré, alors Président de la République du Mali, ne s’était pas fait attendre, devant les autres dirigeants africains abasourdis : «La démocratie n’est pas une camisole de force que l’on fait porter aux peuples». Cette prise de position lui a fait perdre le pouvoir. Et trois décennies durant, se sont succédé des régimes qui, à la grande satisfaction du néocolonialisme français ont maintenu le Mali dans des liens de soumission, de dépendance, en un mot, de servitude. « Bons élèves » des Institutions de Bretton-Woods, les dirigeants maliens se sont vus décerner le brevet de « modèles de démocratie » et y ont cru. Ils ont dû, après leur départ des affaires, déchanter tel Alpha Oumar Konaré reconnaissant, sans ambages et publiquement dans les médias, avoir détruit notre embryon de tissu industriel sous l’injonction des institutions en question. Ils ont d’abord détruit l’Armée, l’École et ont «démocratisé» la corruption qui a déstructuré tout le tissu de l’État malien.

L’élection de Ibrahim Boubacar Keïta à la Présidence de la République le 11 août 2013 a soulevé une vague d’espoir. Depuis le 6 avril 2012, des forces rétrogrades et apatrides, alliées à des groupes terroristes et à des narcotrafiquants, avec le soutien avéré et calculé de la France, avaient par la force scindé notre pays en deux. Aussi, l’homme, IBK, a-t-il été plébiscité, beaucoup s’étant dit : « Il est l’homme de la situation ». En effet, il accédait à la magistrature suprême avec la réputation d’un «homme à poigne». N’est-ce pas lui qui, en février 1994 avait sauvé le pouvoir vacillant de Alpha Oumar Konaré avant d’être proprement éjecté de son piédestal de Président de l’ADEMA- PASJ ? Dès lors, en 2001, il fonda le RPM et tenta une première fois, avec le MPR de Choguel Kokalla Maïga et d’autres forces politiques, de se faire élire comme Président de la République du Mali avec le soutien de ESPOIR-2002.

L’on ne saurait mettre en cause ni son patriotisme, ni son sens élevé de l’État et de la République. Mais, la déception sera grande. Ibrahim Boubacar Keïta, à l’exercice du pouvoir, est apparu comme un homme venu trop tard dans un monde dont toutes les données lui échappaient. Il ne saura résister ni aux diktats de « l’ami Hollande », ni à l’affairisme de son entourage. Les maux qui, depuis 1991, ne cessent de gangrener la société malienne, atteignent leur paroxysme, suscitant le rejet de tout ce qui se nomme « politicien ».

En complicité avec certaines puissances étrangères et de quelques hommes politiques véreux connus, son pouvoir tente de démoraliser, de désorganiser et de briser, définitivement, l’Armée malienne, en embastillant et en traînant dans la boue, des années durant, les principales personnalités et responsables militaires de la Transition de 2012 à 2013 : le Chef de l’État, Chef suprême des Armées, le Ministre de la défense, le Chef d’état- major général des Armées et d’autres militaires. L’objectif ultime étant bien entendu de faire perdre toute confiance en l’Armée nationale, pour confier notre sécurité à des forces étrangères. Cependant, comme par hasard, pour clore l’affaire qui n’avait que trop duré et devenue encombrant, et pour éviter des déballages dérangeants, le pouvoir en place fini par les gracier ou amnistier, et payer des sommes importantes d’argent aux familles des victimes pour acheter leur silence. La suite est connue de tous les Maliens !

Parallèlement, se multiplient dans notre pays les forces internationales engagées soi-disant pour lutter contre le terrorisme au Mali et au Sahel (MINUSMA, Barkhane, G5- Sahel, Takuba, EUTEM, EUCAP etc.). Ces forces étrangères n’ont atteint aucun des résultats escomptés. Pire, avec plus de cinquante mille (50 000) forces armées sur le sol du Mali, le terrorisme initialement confiné dans l’extrême nord du Mali, s’est propagé pour s’étendre à plus 80 % du territoire national ; il s’est étendu au Burkina Faso et au Niger, répandant ses tentacules jusqu’au nord du Bénin, du Togo, en passant par Grand Bassam en Côte d’Ivoire.

Tout le monde, y compris « l’ami Hollande », s’attendait à ce que Ibrahim Boubacar Keïta ne se présente pas à l’élection présidentielle de 2018 pour se succéder à lui-même. Il parvient, au terme d’un marchandage, à imposer sa candidature aux autorités françaises. La consultation est une véritable catastrophe avec mort d’homme. L’on aurait pu en rester là et le laisser terminer son dernier quinquennat. Mais, il va lui-même précipiter sa perte avec l’organisation catastrophique des élections législatives de 2020. Le scandale provoqué par la proclamation des résultats par une Cour constitutionnelle aux ordres va fédérer les forces estimant qu’il faut agir sous peine de voir l’État malien sombrer, la Nation avec, et la garantie de voir se dérouler sous nos yeux impuissants, le film de l’aboutissement réussie du processus de partition programmée du Mali.

Le M5-RFP est ainsi mis sur les font-baptismaux. Les actions entamées par ce mouvement le 5 juin 2020 culminent le 18 août 2020 avec la démission du Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta et la dissolution de l’Assemblée Nationale. Une Transition se met en place, écartant du pouvoir les véritables Forces du changement. Une redistribution des cartes, la Rectification, s’est imposée, neuf mois plus tard, le 24 mai 2021, la France ayant dans un premier temps pratiquement réussi à récupérer, à son profit, la Transition.

Le 7 juin 2021, le Président de la Transition prête serment. Dans la foulée, Choguel Kokalla Maïga est nommé Premier ministre par les soins du Président de la Transition, à la suite d’un pacte d’honneur conclu avec l’aile militaire du Changement, le 24 mai 2021, et du choix du M5-RFP porté sur lui. La Refondation devient la mission que s’est assignée le nouveau pouvoir de la Transition.

Cette nomination n’est pas du goût de tout le monde. Des adversaires politiques n’ont pas hésité à constituer un front pour demander aux puissances étrangères, CEDEAO et Communauté internationale, sa destitution. « Il est clivant », « il ne sait pas et ne peut pas rassembler » : telles sont les accusations dont on ne cesse de l’accabler. A entendre les uns et les autres, on se demande si ses contempteurs se font une idée exacte de la mission d’un Premier ministre. Ce dernier n’est pas nommé pour rassembler, il est nommé pour mettre en œuvre la politique définie par celui qui l’a nommé, le Chef de l’exécutif. Pour mieux comprendre, il suffit de visionner les séances des questions orales à l’Assemblée Nationale française, au Congrès ou au Sénat des USA, aux parlements anglais ou allemands. Elles permettent de se rendre compte de la pugnacité avec laquelle les Premiers ministres ou d’autres responsables du gouvernement font face à l’opposition politique. Il en est ainsi en politique.

Les contempteurs du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga ne sont pas sans faire sourire. Avant lui, qui a réussi à mettre les Maliens ensemble, qu’il soit chef d’État ou chef de gouvernement ? Amadou Toumani Touré (ATT) pourrait-on rétorquer. Mais, précisément, s’il est présenté comme l’homme du consensus, cela lui a été reproché, son « consensus mou » aurait provoqué l’hibernation des partis politiques d’où sa remise en cause par le RPM à l’approche de l’élection présidentielle de 2007. A sa suite, Ibrahim Boubacar Keïta a tenté la même expérience. En novembre 2016, IBK se trouve abandonné par le parti SADI. Au vu de ces précédents, n’assigne-t-on pas à Choguel Kokalla Maïga une mission impossible à réussir ?

Actuellement, tout observateur attentif sait que, sur l’échiquier politique malien, deux forces se font face : d’une part, celles qui, favorables à l’ordre ancien, vassalisées et inféodées à l’extérieur, décriées et rejetées par les populations, exigent, à cor et à cri, des élections immédiates et, d’autre part, celles qui sont réellement acquises au Changement, à la Refondation de l’État à travers sa sécurisation, le recouvrement de sa souveraineté et sa stabilisation.

Entre les deux, Choguel Kokalla Maïga s’est déterminé ; et de la manière la plus explicite. Pour lever toute équivoque sur son choix, il l’a formulé plusieurs fois en bamanankan : an bé do da kélèn fé, an tè bo da kélèn fé. Dès le premier Conseil de Cabinet du tout nouveau gouvernement de la Rectification, le 13 juin 2021, il annonçait déjà les couleurs : «gouvernement de rupture», «gouverner par l’exemple». Mieux, se fondant sur les enseignements de l’histoire, il a fait comprendre qu’à sa connaissance, c’est toujours de fortes personnalités soutenues par des patriotes engagés préoccupés par la survie de la Nation, qui surgissent du peuple pour imprimer leurs marques au cours de l’Histoire. Tels ont été, Bonaparte sifflant la fin du désordre instauré par la Révolution française et son Comité du Salut Public, de Gaulle mettant fin au sclérosant « pouvoir des partis », de Moustapha Kemal Atatürk substituant la Turquie moderne à l’empire ottoman ; mais également, de Lénine, de Staline, de Mao-Tsé-toung, de Mutsuhito, de Churchill.

Dans ces différents cas, ce sont des hommes énergiques et patriotes déterminés qui se sont dressés pour écrire l’Histoire en posant des «masses de granit » : des institutions et des réformes pour consolider l’État après sa désorganisation par des régimes peu soucieux d’efficacité. Bien sûr, Choguel n’a pas la prétention de se comparer ni de se hisser au niveau de ces hommes d’État d’envergure exceptionnelle. Il recommande toutefois que leurs exemples inspirent.

Considérons le camp d’en face. L’on constate que les détracteurs du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga ne sont d’accord que sur leurs propres désaccords. Le paradoxe est qu’ils appellent à l’unité, à l’union, au rassemblement en étant eux-mêmes désunis. Ils se retrouvent répartis entre Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie, Alliance Citoyenne pour la République et la Démocratie (ACRD), le parti Yélèma, etc. Nul ne veut faire le premier pas vers l’autre. Personne ne songe à une fédération de ces différentes formations. Chacun veut être Chef dans son petit coin. Pire : le 29 novembre 2021, elles sont reçues par le Président de la Transition, chef de l’État à Koulouba. Les participants sont invités à assurer l’inclusivité en participant aux Assises Nationales de la Refondation (ANR). Le Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie assimile cette invitation à «une mise en scène», les opposants à la Transition estiment que les ANR sont les assises de Choguel et refusent leur participation.

Peinant à exister par des actions et idées positives concrètes, ces opposants peinent à se donner un nouveau souffle pour fédérer. Le «Cadre…» change de nom, se rebaptise «Cadre des partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel». Rien n’y fit, le Cadre reste l’ombre de lui- même. Du reste, avec la tenue du référendum constitutionnel, il a volé en éclats, des partis ayant tout simplement choisi de le quitter pour aller explorer ailleurs.

Sur un tout autre plan, certains leaders de parti, eux, s’adonnent à de multiples voyages à l’extérieur, à la réalisation d’actions sociales comme des ponts, des forages et autres curages de caniveaux, des déclarations propagandistes et décisions à l’emporte-pièces, sans qu’on ne cache l’origine des moyens financiers dépensés de façon si extravagante.

Vive et bonjour la corruption !

Certaines personnes, responsables insoupçonnés, sans aucune expérience ni culture politique ni une connaissance pratique et pointue du personnel politique au Mali, se hasardent de temps en temps à descendre dans le marigot politique infesté, espérant le traverser avec le courage d’autrui (celui des vidéo-men, des M5 défroqués, des agents doubles et autres membres de la 5ème colonne, des «ignares triomphants», des «cubes magie politiques» et autres nouveaux et faux soutiens et amis de la 25ème heure la Transition.)

En définitive, que l’on ne s’y trompe pas. S’asseoir et demander au Premier ministre de nous rassembler relève d’une vue de l’esprit. La question que beaucoup de partis, de regroupements de partis, d’associations, de regroupements d’associations et de personnalités politiques, devraient se poser est la suivante : qu’avons-nous fait allant dans le sens de l’union, par-delà les clivages ?

Deux citations célèbres de grandes figures historiques résument et caractérisent l’action politique du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.

Premièrement : «Si tu veux faire de grandes choses, prépares-toi à faire face à beaucoup de haine». Deuxièmement : «Mieux vaut dire la vérité et être l’ennemi de beaucoup de personnes plutôt que de mentir.»

Ce sont ces principes qui l’ont toujours guidé à l’UNJM, à l’UDPM, à l’UDD, au MPR, au COPPO, à ESPOIR 2002, au FSD, au M5-RFP, et constituent sa boussole. Avec comme finalité ce qu’il estime être la défense les intérêts de la majorité des citoyens de son pays et de la Patrie, le Mali.

Bamako, le 20 août 2024

Pour le MPR

Vice-président du BEC

Moussa Diakité Enseignant  à la retraite

Tél : 76305369 / 50286328 /65954041

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