Mis sur les fonts baptismaux en janvier 2023, le parti la Convergence a levé le voile sur des coins de son projet de société pour notre pays, ce samedi 18 mars, lors de son lancement officiel au Centre international de conférences de Bamako (CICB).
La nouvelle formation politique dirigée par Moussa TIMBINE est constituée des cadres et des militants démissionnaires du RPM à cause des problèmes de leadership auxquels le parti est confronté. Ce différend né après le décès du prère fondateur du RPM est pendant devant la justice malienne.
En lançant les activités politiques de la Convergence, en présence de plusieurs responsables politiques de notre pays, le président Moussa TIMBINE, pour devoir de mémoire, assume l’héritage de feu Ibrahim Boubacar KEITA que nul ne doute de l’amour de son père politique en faveur du Mali.
Malgré que son mandat en tant président de l’Assemblée nationale en 2020 soit écourté par le coup d’État contre feu IBK, le président Moussa TIMBINE, devant des centaines de militants et des cadres de la Convergence, affirme son soutien à la réussite de la transition qui doit organiser le retour à l’ordre constitutionnel.
Outre cette mise au point, cette activité a été une tribune pour le leader de la Convergence de dévoiler des coins de leur projet de société pour le Mali confronté à des défis économiques, à la crise sécuritaire dont les conséquences tardent la stabilité du pays avec ses lots de civils et militaires tués.
« L’indignation générale que suscitent ces situations dramatiques est humaine, mais il nous faut aller au-delà pour explorer les solutions durables pour sortir de ces douloureux moments de notre Histoire », a indiqué Moussa TIMBINE.
Pour lui, l’une des alternatives est la mobilisation et le rassemblement des fils du pays en vue de « relever les défis auxquels nous faisons face, pour sauver notre pays et rétablir sa dignité ».
Toutefois, il rappelle aux autorités de la Transition leur mission de créer les meilleures conditions permettant de tourner la page à ces errements. De plus, il les a encouragés à persévérer dans l’exécution des chantiers qu’elles ont tracés, afin que dès le retour à l’ordre constitutionnel, le Mali se trouve déjà bien placé sur la rampe de lancement pour un avenir radieux.
A côté de cette démarche, il a exhorté les autorités de la transition à la restauration de la sécurité dégradée dans la sous-région notamment dans les frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso ; à réfléchir sur la coopération bilatérale et multilatérale.
En effet, dit-il, face aux défis du terrorisme et des autres crimes transfrontaliers, aucun État ne peut se passer de la coopération avec d’autres États.
« Notre Parti estime donc nécessaire de promouvoir une étroite coopération avec les pays voisins à travers des forces mixtes permanentes aux frontières communes les plus sensibles. Dans ce cadre, l’action de notre pays au sein des organisations sous régionales et internationales sera d’impulser une nouvelle dynamique, consistant à appuyer les Forces mixtes en moyens logistiques, en formation et en renseignement », a préconisé le président de la Convergence.
Pour lui, si rien n’est fait pour ressouder le pays, du Nord au Sud, du Centre au Sud, d’Est en Ouest, les différentes communautés les unes aux autres, la faille sera de plus en plus grande et l’ennemi éprouvera de moins en moins de peine à s’y engouffrer afin de ruiner notre pays de l’intérieur.
« Notre Parti, La CONVERGENCE, considère ainsi que le défi majeur de la génération actuelle de leaders est de réussir le pari de la cohésion et de la réconciliation nationales, indispensable à la sauvegarde de l’unité nationale », a-t-il affirmé.
Ces faits qui témoignent que le Mali est à la croisée des chemins ne peut réaliser son rêve, selon TIMBINE, sans que les autorités n’aient d’abord l’audace de procéder à une profonde introspection, pour identifier les acquis à préserver voire à renforcer, en même temps reconnaître nos échecs afin d’en tirer les enseignements nécessaires, pour prendre et réussir un nouveau départ.
Une telle démarche, a-t-il précisé, exclue les règlements de compte, l’exclusion et les affabulations pour privilégier la justice et l’équité pour tous, tout en privilégiant le sens de responsabilité et du devoir, le dialogue, le pardon et la réconciliation, entre autres.
Mais, a ajouté le président TIMBINE, « il faut désormais, une nouvelle démarche, voire une nouvelle pratique politique ». La solution de la Convergence c’est d’être à l’écoute du peuple pour mieux le comprendre et agir avec eux pour la défense de leurs intérêts et l’amélioration de leur bien-être.
Dans son discours, le patron de la Convergence fait un clin d’œil à la diaspora alors que certains subissent des trairements inhumains en lien avec l’actualité en Tunisie contre les Subsahariens.
« Nous disons ici à nos compatriotes résidant à l’Extérieur que de la manière dont ils sont traités dépendront nos relations de coopération bilatérale avec leurs pays d’accueil et de résidence. On ne saurait être un pays ami du Mali tout en maltraitant les ressortissants maliens. Autant, les lois nationales doivent être respectées par nos compatriotes, autant ils ont droit à un traitement digne, à la protection de leur vie et de leurs biens en toutes circonstances », a-t-il déclaré.
Il a rappelé que les derniers événements survenus dans certains pays dont centains maliens ont souffert, les mauvais traitements que subissent deq milliers de migrants y compris des maliens, doivent interroger sur la nécessité de mener une profonde réflexion de la part du Mali et des autres Etats africains afin d’aboutir à un nouveau partenariat où la libre circulation des travailleurs sera aussi sacrée que la libre circulation des produits commerciaux.
« Notre parti entend assurer l’avant-garde d’une telle réflexion à travers une nouvelle politique migratoire qui mettra l’Homme et l’Homme malien en particulier au centre des rapports internationaux », a-t-il souligné.
PAR SIKOU BAH