Par quel moyen l’armée malienne va-t-elle récupérer les deux camps de Kidal abandonnés par les forces de la MINUSMA ? C’est la question qui taraude aujourd’hui tous les esprits au Mali et ailleurs alors que les Forces armées maliennes ont affiché la détermination d’occuper toutes les emprises de la MINUSMA sans exception.
Après Anéfis, Tessalit et Aguelhok, l’armée malienne est positionnée presque à la porte de Kidal où elle doit faire son entrée dans le cadre de l’exercice de la souveraineté de l’Etat. Cette étape de Kidal au cœur des attentions est la plus attendue par les Maliens dans leur écrasante majorité.
Car, selon eux, depuis 2012, Kidal, qui est une partie du Mali, échappe à tout contrôle de l’État central. Ils affirment que depuis plus de dix ans, Kidal est devenu un État dans l’État au Mali et que l’heure de la récréation est terminée.
“Dans quelques jours, Kidal sera dans le giron malien. Une fois que l’ensemble du territoire est conquis, nous pourrons aller aux élections”, espère un Malien qui a hâte de voir Kidal sous le contrôle de l’armée malienne.
Alors que des Maliens s’impatientent après l’abandon du camp 2 de Kidal des mains des groupes rebelles, un officier sous anonymat indique que les FAMa entreraient dans la ville de la rébellion, mais pas pour aujourd’hui.
Selon notre interlocuteur, les FAMa veulent éviter de tomber dans le piège des propagandes et des membres du CSP qui ont d’ailleurs trahi les causes de leur organisation.
«Le seul moyen dont dispose les séparatistes pour faire appel à la communauté internationale, c’est de trouver des preuves pour accuser les FAMa de génocide à Kidal», nous-confié notre source militaire, sinon assure-t-il l’armée a les moyens de s’imposer par la force. Selon lui, c’est question d’approche. La preuve : « Il y a déjà deux contingents prêts qui seront envoyés à Kidal et Anéfis en vue de l’occupation de ces localités ». Sans doute, l’armée entrera à Kidal, a-t-i; déclaré.
Rien ne semble prouver que la CMA a les moyens de défendre la ville contre la puissance de feu des FAMa puisqu’il nous revient que ces forces ont été délogées du camp abandonné par la MINUSMA par les éléments du JMN comme ce fut le cas en 2012 à Gao face au MUJAO.
Par Abdoulaye OUATTARA