Lors de la cérémonie de donation des vivres aux familles des victimes des événements des 10-11 et 12 juillet 2020 par la coordination des Associations et mouvements membres du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), Jeamille BITTAR, porte-parole dudit mouvement, a invité au cours d’une déclaration à la presse, ses militants à la patience dans le traitement du dossier juridique de ces victimes.
Cette cérémonie de remise de vivres aux familles des victimes est une initiative ; selon Tahirou DICKO, président de la coordination des Associations du M5-RFP, qui vise à inciter les autres entités du M5-RFP à venir en aide aux victimes de la manifestation.
« Ils ne sont pas morts de façon vaine ; mais pour notre patrie » a-t-il défendu ; en ajoutant que leur mouvement qui est une famille ne peut, en aucune façon, oublier l’un de ces fils !
S’exprimant sur la cause des victimes de ces dates, Jeamille BITTAR a affirmé que la justice y travaille là-dessus.
A-t-il souligné que la justice malienne est confrontée à de nombreux problèmes tels que : le manque de personnel.
Une situation qui justifie, selon lui, la lenteur dans le traitement du dossier des victimes.
« Soyons patients ! Je pense que les réformes sont en cours » a-t-il conseillé.
Rappelons que ces trois dates marquent les jours des événements de répressions sanglantes des manifestations du M5 RFP contre l’ancien régime d’Ibrahim Boubacar KEITA ayant fait plus d’une dizaine de morts et plus d’une centaine de blessés graves, parmi les manifestants aux mains nues, par des éléments des Forces spéciales antiterroristes (FORSAT).
Pour rappel, entre le 10 et le 13 juillet, des manifestants ont vandalisé, pillé et incendié différents sites ainsi que des biens publics et privés tout en érigeant des barricades sur certains axes routiers de la ville.
Ces manifestations ont été souvent violemment réprimées par les forces de sécurité, notamment à Badalabougou aux alentours de la résidence de l’Imam Mahmoud DICKO (autorité morale de la contestation) et celle de l’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle.
Une information judiciaire a été officiellement ouverte au tribunal de Grande instance. Le mouvement de contestation a cessé après le coup d’Etat du 18 août 2020.
PAR AMINA SISSOKO