Le Centre international des conférences de Bamako (CICB) abrite depuis hier jeudi les travaux d’un atelier de pré-validation du rapport provisoire de l’étude de l’impact socio-économique du secteur de la Culture sur le développement au Mali. L’objectif général de l’étude est d’évaluer la contribution de la Culture au développement économique et social du Mali et de faire des recommandations à même de renforcer le secteur. Cette rencontre regroupe pour trois jours les membres du Comité de lecture du ministère de l’Artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme et des personnes ressources du secteur de la Culture, l’équipe du Projet Donko ni Maaya.
L’ouverture des travaux était présidée, ce jeudi 12 janvier 2023, par le secrétaire général du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’industrie hôtelière et du Tourisme, Hamane Demba CISSE ; en présence de Ali DAOU, représentant du Bureau de l’UNESCO au Mali ; Julian Stuber, conseiller politique et culturel de l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne au Mali ; Mme Magali MOUSSA, Directrice du Projet GIZ Donko ni Maaya, etc.
En organisant cette rencontre, l’objectif, selon ses initiateurs, est de consolider et de pré-valider le premier draft de l’étude de l’impact socio-économique de la culture sur le développement au Mali présenté par le consultant.
En effet, la Cellule de Planification et de Statistique du Secteur Culture et Jeunesse (CPS/SCJ), avec l’appui du projet GIZ Donko ni Maaya a réalisé une étude sur l’impact du secteur de la Culture au développement du Mali.
Les conclusions de cette étude, première du genre, permettront, selon ses initiateurs, de fournir aux autorités publiques une idée claire de l’impact socio-économique du secteur culturel afin de développer une grille décisionnelle sur la manière dont l’État pourrait contribuer à créer un environnement favorable à son développement.
Selon les initiateurs de cette étude, le seul indicateur de la Culture retenu dans le rapport annuel de mise en œuvre du CREDD 2016-2018 ( 1ère génération), du CREDD 2019-2023 (2ème génération) et des ODD est << la valeur des exportations des biens culturels selon la destination ››, un indicateur qui ne peut en lui seul démontrer la contribution de la Culture au développement économique et social du pays.
Cela justifie le fait que le Budget du département de la Culture de 2017 à 2019 oscille entre 0,36 et 0,41% par rapport au budget national faute de prouver réellement sa part dans le PIB.
A l’ouverture des travaux, Hamane Demba CISSÉ a souligné que la culture représente aujourd’hui l’un des secteurs les plus dynamiques de l’économie mondiale avec une contribution au Produit National Brut (PNB) mondial estimée à plus de 7% et à celui des pays en développement de l’ordre de 2 à 3%, comme le révèlent les études récentes de l’UNESCO et de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED).
S’agissant de l’étude, il a précisé que la volonté de l’Etat du Mali d’élaborer un tel document a été dictée par le souci de disposer d’un cadre cohérent et consensuel de référence fixant les grandes orientations en matière de développement économique et social dans le domaine de la culture.
Ce document, une fois élaboré, est d’être un outil de référence pour les décideurs, servant à collecter les données, à mesurer, à suivre et évaluer les indicateurs de performance des politiques culturelles et leurs impacts sur les économies.
Sa mise en œuvre permettra de faire de la culture un moteur de croissance et un levier de développement économique et social en mettant en évidence la contribution des industries culturelles dans le PIB.
Par Abdoulaye OUATTARA