Le vendredi 6 janvier 2023 restera désormais dans les annales de l’intégration africaine inversement au 9 janvier 2022. Car ce jour-là, une nation souveraine que la CEDEAO a tenté de rabaisser et d’humilier au détriment des autres pays membres a donné une leçon de promotion de la paix, du dialogue, du panafricanisme, de la préservation des relations fraternelles et du bon voisinage.
Le Président Assimi Goïta n’est pas Jésus, mais il a fait comme le Christ dans son sermon sur la montagne rapporté dans le Livre de Mathieu (Paragraphe 5, versets 38 à 42) : « … moi je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! »
C’est en toute liberté et en toute souveraineté qu’en le nom de son peuple, le Président Assimi Göita a accordé sa grâce aux 49 mercenaires. Ce n’est pas parce qu’ils sont ivoiriens qu’ils ne sont pas des mercenaires. Ce n’est pas parce qu’ils ont été libérés qu’ils ne sont pas coupables. Le vin est tiré…
Sortons encore qu’il est temps des tranchées. Ne poursuivons plus, de manière risible, nos oppositions puériles en pro-CIV225 et anti-CIV225 ou simplement en partisans de la transition et adversaires des colonels. Soyons des Maliens qui aspirent Mali et respirent Mali qui ne vit pas en vase clos. Le Président Assimi l’a compris. A notre tour d’acter définitivement que la Côte d’Ivoire ou même la CEDEAO n’est pas notre ennemie.
Soyons heureux pour elle ; elle a récupéré ses fils après 7 mois de cachot. Mais, voyons ce que le Mali de Assimi a gagné : la reconnaissance désormais de la légitimité de notre Président qu’on ne cessait jusqu’ici de prendre comme le chef d’une junte et de notre souveraineté pleine et entière, à défaut de notre raison dans cette affaire. Car, ceux qui savent vous le diront que la grâce présidentielle n’est rendue qu’au nom du Seul Peuple souverain, et par celui qui incarne cette souveraineté à l’instant T.
Au-delà de cette victoire diplomatique, nos autorités auront su résister aux différentes passions internes et pressions externes pour imposer leur agenda dans le dénouement de ce dossier. Un travail d’orfèvrerie diplomatique somme toute.

PAR SIKOU BAH

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