Comme annoncé dans un préavis déposé le 9 janvier 2023, la Coordination des syndicats du CHU du Point G décide d’observer une grève de quatre jours, soit 120 heures à compter de ce lundi 23 janvier 2023 pour manifester leur indignation par rapport à une douzaine de points de revendications. A la grande surprise des syndicalistes, la ministre en charge du Travail, de la Fonction publique et du dialogue social, Diawara Awa Paul Diallo a catégoriquement rejeté le préavis de grève qui avait été déposé sur sa table pour une raison peu ordinaire.
n effet, le motif du rejet est le fait que l’un des cosignataires du préavis, du nom de Dr Guida LANDOURE, n’ait pas la qualité. Ce dernier qui purge une suspension de 5 de toutes les activités syndicales ne devrait pas, aux yeux du département, apposer sa signature sur le document.
Mais dans le préavis déposé sur la tête du gouvernement, le Dr Guida LANDOURE, a signé en qualité de secrétaire général du comité syndical du CHU du Point G au nom du Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille, alors qu’en était suspendu.
D’ailleurs, depuis 2021, le ministère du Travail et de la Fonction publique, à travers des correspondances, a toujours demandé au Dr LANDOURE d’apporter les preuves de la qualité qu’il revendique.
Dans sa lettre en date de 2021, le ministre du Travail et de la fonction a affirmé ceci : « il m’est également revenu de constater qu’il n’existe qu’un seul syndicat national de la Santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille ( SNS-AS-PF) dont les démembrements sont les comités syndicaux au niveau de certains hôpital. A cet effet, il appartient au Docteur Guida LANDOURE, cosignataire de votre collectif, d’apporter la preuve juridique de la création d’un nouveau syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille, au niveau du CHU du Point G, dont il est le secrétaire général ».
Malgré la non reconnaissance de son caractère légal, le préavis dont nous avons eu copie porte sur douze points de revendication, parmi lesquels figure l’arrêt de l’immixtion du directeur général actuel de l’hôpital dans les affaires syndicales et des intimidations et demandes d’explications sélectives et non justifiées.
A cela s’ajoute le paiement des ristournes et primes de garde du quatrième trimestre de tout le personnel dans le délai. Ensuite, la coordination des syndicats veut lutter contre l’insalubrité et la vacation de petites bêtes dans l’enceinte du CHU du Point G. Le syndicat demande également la consultation des organes consultatifs de l’hôpital et des représentants légaux et légitimes du personnel du CHU du Point G dans certaines prises de décisions. Il s’agit aussi de l’améliorer le plateau technique en rehaussant les services à l’imagerie médicale. Le syndicat réclame le recrutement des techniciens de surface et dans le corps infirmier afin d’en finir avec des dizaines d’années de bénévolat et d’améliorer les soins…
Pour la non-satisfaction de ses doléances, la coordination des syndicats avait décidé de déclencher une grève de quatre jours allant de ce 23 au 27 janvier 2023. Selon le préavis, ce mot d’ordre de grève sera renouvelé du 30 janvier au 03 février 2023 puis une grève illimitée à partir du 06 février 2023, si les revendications ne sont pas satisfaites.
En réponse au préavis, la ministre en charge du Travail, de la Fonction publique et du dialogue social, DIAWARA Awa Paul DIALLO a rejeté le préavis de ladite coordination des syndicats du CHU du Point G, à travers une correspondance en date du jeudi 19 janvier 2023.
« … J’accuse réception de votre lettre sus visée relative à une grève de 120 heures allant du 23 au 27 janvier 2023 renouvelable du 30 janvier au 03 février 2023 puis une grève illimitée à partir du 06 février 2023… Me référant à ma lettre ci-dessus référencée, j’ai le regret de vous informer que votre préavis ne pourrait être recevable par mon département », a répondu la ministre du Travail et de la fonction publique.
A titre de rappel, dans une lettre en date de 2021, le ministre du Travail, de la fonction publique a montré qu’il n’y a qu’un seul syndicat national de la Santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille. (SNS-AS-PF) dont les démembrements sont dans des hôpitaux.
En tout cas, ces éléments de réponses du ministère du travail et de la fonction publique prouvent à suffisance que des agents qui décrètent presque chaque lundi, la grève, n’ont pas le statut de syndicat pour lancer une grève au nom du Syndicat du CHU de Point G.
En clair, l’hôpital du Point G étant une structure sanitaire très bien équipée sous le leadership du directeur général, le Professeur Ilo Bella DIALL, à travers le ministre de la santé et du développement social en matériels de dernière génération, c’est un groupuscule composé d’agents dudit Hôpital qui, au nom d’un syndicalisme peu respectueux des droits des citoyens, prend en otage le service.
Par SABA BALLO