Malgré son soutien à la Transition, le Président de l’Association générations et peuples solidaires GPS KÉYÉRÉYÉ, Cheickna KEITA a désapprouvé l’augmentation de l’effectif du Conseil national de Transition (CNT) et l’augmentation du budget des institutions. A cet effet, il appelle les autorités à la vigilance pour éviter tout désaccord avec le peuple auprès duquel elles tirent leur légitimité.
A l’allure d’un meeting d’information politique, l’association politique GPS KÉYÉRÉYÉ, créée en août dernier, a organisé ce 11 décembre, à Kalaban-Coura, un point de presse sur l’actualité socio-politique du pays. L’occasion était bonne pour ses responsables de faire le bilan de ses premiers mois d’existence sur le plan humanitaire.
Le président Cheickna KEITA, le principal conférencier, a félicité les autorités de la transition pour la mise en place de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) dont la création a suscité de tollé entre des responsables des organes de la transition et même au sein de la classe politique.
« Le GPS KÉYÉRÉYÉ exhorte les autorités à poursuivre les efforts en vue de la tenue d’élections libres, transparentes, crédibles et ouvertes à tous, aux dates prévues », a indiqué le conférencier alors qu’il y a de fort soupçon quant au respect du délai notamment au sein du Cadre des partis et regroupements politiques…
Sur la rédaction de la nouvelle constitution bi-polarisant les forces vives de la nation, le GPS-KÉYÉRÉYÉ, de son côté, a tranché en faveur de la « poursuite du travail de rédaction de la nouvelle constitution en tenant compte des aspirations profondes des maliens clairement exprimées lors des débats autour de l’avant-projet de constitution, dans le but de préserver l’intérêt supérieur du peuple du Mali ».
L’affaire des 46 soldats ivoiriens encore abordée par le dernier sommet de la CEDEAO dont les dirigeants ont invité les autorités maliennes à être réceptifs aux appels de la libération de ces éléments n’est pas restée en marge des sujets évoqués.
Ainsi, commentant ce dossier qui cristallise depuis juillet dernier les relations entre le Mali et la Côte d’ivoire, les deux voisins, le président du GPS « appelle les Autorités de la Transition a privilégié le dialogue avec la CEDEAO en vue d’une issue pacifique aux problèmes des 46 soldats ivoiriens afin d’obtenir rapidement un heureux dénouement de cette douloureuse question afin de permettre le peuple malien durement éprouvé par plus d’une décennie d’instabilité, de vivre paisiblement avec ses voisins ».
Par ailleurs, malgré son soutien à la Transition, Cheickna KEITA a fait part du mécontentement du bureau de leur association suite à l’augmentation inopportune du nombre de conseillers du Conseil national de Transition (CNT) et l’augmentation déraisonnable du train de vie de certaines institutions, à un moment économiquement très pénible pour la population.
Ces décisions politiques controversées sont de nature à créer la discorde avec le peuple Malien, a affirmé M. KEITA.
« En somme, ces décisions jugées maladroites et incongrues par une large frange de la population malienne sont, à notre avis, la source de la rupture de la trêve sociale avec les revendications et des grèves tous azimuts qui émergent toute part », a commenté le conférencier.
Dans un contexte de forte divergence alors que la transition est engagée dans un vaste chantier de Mali Kura, le président KEITA a estimé que la renaissance du Mali passe par le rassemblement, sans exclusif, de tout son peuple. A cet effet, son organisation appelle les autorités de la Transition à entreprendre un dialogue incluant l’ensemble des Maliens.
«Nous sommes convaincus que le dialogue, la tolérance, la solidarité et la justice sont le garant de la paix et de la stabilité du Mali», a-t-il déclaré.
Outre ces aspects, en collaboration avec l’Association Setanw Djigui, GPS a procédé à la remise de dons de vivres et de produits hygiéniques (80 sacs de riz et 24 cartons de savons) aux pensionnaires de la Maison centrale d’arrêt de Bamako et du Centre Pénitentiaire pour femme de Bamako (Bollé).
PAR SIKOU BAH