« La première édition du Festival international de films de femmes (FIFFEM) aura lieu du 31 juillet au 4 août prochain à Bamako. Au programme, dans les salles de cinéma, plusieurs activités sont prévues notamment des projections de films à Bollée et débats, des panels, des colloques ». L’annonce a été faite par la directrice de FIFFEM et non moins éminente actrice, Moulidy DIARRA, ce samedi 09 mars 2024, au Musée national de Bamako lors du pré-lancement dudit festival. Le thème de l’édition 2024 du FIFFEM portera sur : «Cinéma malien, place des femmes : enjeux et défis ».
C’était en présence du Parrain, Souleymane CISSÉ, réalisateur et lauréat du Carrosse d’Or à Cannes 2023, un prix saluant la qualité de son œuvre et celle du cinéma africain ; des représentants du ministère en charge de la Culture et de la direction nationale de cinéma ; ainsi que plusieurs cinéastes ; comédiennes et réalisateurs.
La directrice Moulidy DIARRA a soutenu que le festival vise à lutter contre la violence basée sur le genre au Mali. Elle a expliqué que ce rendez-vous serait une opportunité pour les femmes de promouvoir leurs droits par le biais du cinéma. L’éminente actrice de cinéma a fait savoir que le Festival de film de femme existait dans plusieurs pays comme le Sénégal, la Coté d’Ivoire, le Bénin…
Il ressort de son propos que la situation de la femme et de la fille au Mali demeure encore peu reluisante. Elle a révélé que les femmes ont été victimes de violences conjugales qui se sont passées à Bamako en 2023.
Parmi ces violences, Moulidy DIARRA a cité le cas d’un mari qui avait amputé les deux mains de sa femme. A cela s’ajoute un autre cas où les yeux de la femme ont été arrachés par son mari.
Aussi, la directrice du FIFFEM a rappelé que la troisième victime avait été battue à mort étant enceinte avant de signaler les violences subies par les femmes du Nord du Pays.
Face à cette situation injustice, les actrices comédiennes se sont regroupées en Association pour organiser le FIFFEM, à l’initiative de la comédienne, Moulidy DIARRA,
Aux dires de la directrice du FIFFEM, une Plateforme a été créée avec des projections débats, des panels, des colloques pour non seulement conscientiser et sensibiliser ; mais aussi pour faire des plaidoyers avant d’inviter la société civile ainsi que les autorités nationales à prendre des résolutions pour un changement de comportements et le respect des droits des femmes et des filles.
Par ailleurs, la célèbre comédienne Moulidy DIARRA a indiqué que le FIFFEM serait une façon de restaurer les cinémas de quartier, avec les projections en plein air, d’encourager les jeunes filles à embrasser les autres métiers techniques du cinéma.
Pour terminer, l’initiatrice du FIFFEM Moulidy DIARRA a lancé un appel aux acteurs étatiques, aux organisations non gouvernementales, aux entreprises privées, aux organisations de la société civile et à la communauté internationale à venir contribuer à la réussite de cette première édition du Festival de films de femmes de Bamako.
Pour sa part, le sacre du réalisateur Malien, Souleymane CISSÉ, dans son propos, s’est réjoui d’être choisi comme parrain de la première édition du FIFFEM. Il a encouragé l’initiatrice tout en donnant des conseils pour la bonne tenue de cet évènement, au Mali. Le lauréat du Carrosse d’Or à Cannes 2023, CISSE a fait savoir qu’il avait été emprisonné à la suite de la diffusion de son premier film qui portait sur une jeune fille réalisé en 1975.
Signalons que des festivaliers sont entendus des pays voisins notamment le Sénégal, le Bénin, la Côte d’Ivoire. Aussi, des films (homme et femme) seront en compétition.
Par SABA BALLO