Le gouvernement du Mali a décidé de mettre fin, ce lundi 8 janvier 2024, à la convention liant le ministère de la jeunesse et le Conseil national de la jeunesse du Mali. Des membres de l’ancien bureau du CNJ estiment que la démarche s’inscrivait de la volonté des autorités de se débarrasser du CNJ. En lieu et place, selon une source, un autre organe sera constitué dans les prochains jours sans plus de détails.
« Me référant aux dispositions de l’article 10 de la Convention de partenariat entre le ministère de la jeunesse et des sports et le Conseil nationale du Mali, signée le février 2005 et en attendant la mise en place de des futurs organes de la faitière, je vous informe de mon intention de mettre fin à ladite convention à compter de la date de signature », a écrit le directeur national de la jeunesse, Baba Mahmoud ARBY, à la présidente du Comité de normalisation du CNJ-Mali Fanta Coumba KAREMBE, en fin de mandat.
Cette décision intervient alors que la faitière des organisations des jeunes du Mali traverse des moments de turbulences et dont la gestion était très controversée. Par conséquent, le gouvernement, à travers le ministère de la jeunesse, a opté pour la fermeture des locaux de ladite structure avant de mettre en place un Comité de normalisation.
« Je n’ai pas été surpris par la décision du ministre de mettre fin à la convention entre l’Etat et le CNJ, car il nous avait prévenu. Il l’a dit et puis il l’a fait », nous a confessé un ancien membre du bureau et du comité de normalisation. Avant de commenter que l’État ne reconnaît plus le CNJ Mali en tant que faitière des organisations des jeunes de notre pays.
Sinon, est-ce la peine de mettre fin à la convention alors qu’il n’y a pas de bureau CNJ légal ? S’interroge notre source.
Selon des confidences, la démarche s’inscrirait dans une volonté politique de se débarrasser du Conseil national de la jeunesse comme l’organe suprême des organisations des jeunes du Mali. En lieu et place, un autre organe serait en gestation dont le nom sera proclamé par décret.
« En ce moment, le pays aura une organisation des jeunes constituée par l’Etat. Ledit organe ne sera pas cette fois-ci une structure de la société civile comme le CNJ-Mali », a expliqué notre source, ajoutant que certains estiment que pour réussir la réforme dans le secteur de la jeunesse, il faut sacrifier le CNJ.
PAR SIKOU BAH