Les opérations de mise à jour des données NINA se poursuivront jusqu’au 31 mars 2023 dans les lieux indiqués par les autorités nationales. Plus d’un mois après le lancement officiel intervenu le 9 janvier dernier, le ministère de la Sécurité et de la protection civile constate une faible affluence des populations.
Face au faible niveau de mobilisation de nos compatriotes en faveur de l’opération de mise à jour des données NINA, le ministère de la sécurité et de la protection civile a rappelé, à une mobilisation générale de la population avant la date butoir du 31 mars 2023. Passé ce délai, le ministère précise que tout renouvellement de la Carte NINA sera payant.
En effet, depuis le lundi 9 janvier 2023, le gouvernement a lancé les opérations de mise à jour des données NINA. L’enregistrement des données NINA se fait dans les commissariats, les gendarmeries et les mairies. A l’extérieur, les opérations de mise à jour se déroulent dans les Ambassades et les consulats. Le but recherché est de doter les citoyens de nouvelles cartes biométriques sécurisées qui remplaceront les cartes NINA et les cartes d’identité. Aussi, ces cartes biométriques serviront de cartes d’électeurs pour les élections à venir.
Il est à signaler que cette opération de la mise à jour des données NINA devient un vrai calvaire pour la population, malgré que beaucoup soient motivés à remplir leur devoir civique.
En effet, les dispositifs mis en place pour faire ce travail semblent insignifiant par rapport au nombre de la population que compte le pays aujourd’hui et qui sont dans le besoin de ce document administratif.
Dans les commissariats et les Gendarmeries, selon des sources sécuritaires, un nombre serait enregistré par jour. De ce fait, des listes seraient préétablies depuis la nuit dans les différents lieux indiqués. Toute chose qui dérange et qui décourage certains qui ne veulent pas perdre leurs temps et revenir sans être servis.
Pour preuve, un citoyen nous a témoigné qu’il avait fait cinq fois en se rendant dans une Brigade de gendarmerie.
« Cette opération de mise à jour des données NINA est très loin de la transparence. Cela fait cinq fois, je me réveille depuis trois-heures du matin pour me rendre dans notre Brigade territoriale, mais je n’arrive pas à avoir le tour pour que mes données NINA soient validées. Chaque fois, je trouve qu’une liste était préétablie », nous a confié notre source.
En clair, les dispositifs de cette opération de validation des données NINA doivent être revus à la hausse, pour soulager la population. Cela, quand on sait que les citoyens qui cherchent leurs frais de condiments du jour au lendemain, n’ont pas la patience.
En tout cas, si les Maliens sont motivés pour l’avènement d’un nouveau Mali, il faudrait que les autorités prennent leur responsabilité pour que la population puisse se sentir à l’aise dans ces genres d’opérations.
Par SABA BALLO