A l’image des maires de Dialakorodji et de Safo, la jeunesse de ces deux localités emboite les pas pour demander ce samedi 23 septembre la reprise des travaux de la route traversant les deux collectivités.
« Nous respirons la poussière » ; « démarrer les travaux, sans délai » ; « Où est COJEB ? » ; « Que COJEB redémarre tout de suite » ; « Dialakorodji appelle Assimi, trop c’est trop » ; « cette route fait trop de victimes » ; etc. Tels étaient entre autres ; des slogans scandés par les habitants de Dialakorodji, sur des pancartes, ce samedi 23 septembre 2023.
C’était en faveur d’un sit-in tenu ce samedi 23 septembre 2023, à l’initiative des jeunes en collaboration avec la Chefferie pour exprimer leur ras-le-bol suite à l’arrêt total des travaux de la route Banconi-Dialakorodji-Safo-Yélékébougou- Nonsombougou depuis plus de deux ans.
Parmi les manifestants, on y notait la présence du représentant des Chefs de villages, Modibo COULIBALY ; du rapporteur de la Commission chargée de route, Ibrahim DEMBELE ; de Daouda TRAORE, représentant du Conseil communal de la Jeunesse.
Longue de 56 Kilomètres, les travaux de cette route qui lie Bamako et d’autres pays comme le Sénégal, la Mauritanie, le Maroc lancés le mercredi 3 mai 2017 sont totalement arrêtés, depuis deux ans. Les riverains attendent impatiemment la finition des travaux de cette voie.
Ainsi, l’espoir suscité par l’ancien Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, le 3 mai 2017, sur le terrain de football de Dialakorodji-Samakebougou s’amenuise. Après le premier coup de lame du bitumage de cette voie, les travaux ne sont qu’à 56,02% de taux de réalisation, selon le département en charge des Transports et des Infrastructures, alors que le délai d’exécution initialement prévu était pour 15 mois, hors saison hivernale.
Ce sit-in visait non seulement à appeler le Président de la Transition par rapport au redémarrage des travaux, mais aussi de lui relever les difficultés de la population de Dialakorodji en raison du retard accusé dans la réalisation des travaux de cette route.
Dans son intervention, Ibrahim DEMBELE a déploré que les travaux de cette principale voie qui lie des pays membres de la CEDEAO soient totalement arrêtés depuis deux ans. Au regard de ces constats, selon lui, la population est sortie de son silence pour réclamer la finition des travaux de cette route, à travers ce sit-in qui avait mobilisé les chefs de villages, la jeunesse, et la CAFO. Il a déploré qu’au moment où les travaux de cette voie sont arrêtés depuis deux ans, les autorités ont procédé au lancement d’autres chantiers de réalisation de routes dans d’autres localités.
Pour le rapporteur de la Commission chargée des routes, des procédures avaient été entamées par la population de Dialakorodji pour la reprise des travaux en vue d’atténuer la souffrance des populations occasionnée notamment par les poussières.
Malheureusement, a-t-il déploré, ces correspondances sont restées sans suite favorable. Selon lui, jusqu’à preuve de contraire les promesses tenues par les autorités nationales demeurent seulement que des engagements.
Cependant, Ibrahim DEMBELE, au nom de la jeunesse de Dialakorodji, a invité le Président de la Transition, le colonel Assimi GOITA et son Premier ministre Choguel MAIGA, à prendre en mains les préoccupations de la population de Dialakorodji en lien avec la construction de cette route.
Par SABA BALLO