En marge du Salon de l’entrepreneuriat féminin ‘’Feminia’’, les organisateurs ont tenu un atelier d’échanges d’expériences entre les exposantes du Mali et ceux du Burkina Faso, les invitées d’honneur de cette 4ème Edition. La cérémonie d’ouverture était présidée par Mme TRAORE Rokia TRAORE, coordinatrice du salon, en présence de Mme OUEDRAOGO Nata ULBODO, Chef de la délégation Burkinabé et de Moro COULIBALY, représentant de l’Ambassadeur du Burkina Faso au Mali. C’était le vendredi 25 novembre 2022 au Centre international de Bamako.

Créer un contact entre les entrepreneuses maliennes et burkinabés ; former davantage les entrepreneuses et surtout échanger sur les défis auxquels font face les femmes des deux pays ; tels étaient l’objectif de cet atelier qui a regroupé une cinquantaine de participantes et des représentants des partenaires du Salon de l’entrepreneuriat féminin ‘’Feminia’’.
Au cours de cette rencontre, il s’agissait de former les exposantes aux techniques de promotion et de vente de leur produit et prestation.
Elle a été un rendez-vous de rencontre du données et du recevoir entre les sœurs maliennes et burkinabés évoluant dans le même secteur.
En campant le décor, Mme OUEDRAGO Nata ULBODO, Chef de la délégation Burkinabé a présenté son équipe et n’a pas caché sa reconnaissance pour l’honneur qui leur a été faite par les organisateurs du ‘’Feminia’’.
« Nous sommes une organisation féminine qu’on appelle ‘’Women in Africa’’. Nous sommes organisées dans des associations, et nous faisons des productions. Nous sommes très honorées d’être les invitées d’honneur de cette Édition du ‘’Feminia’’. Nous sommes essentiellement des femmes entrepreneuses dans le domaine de la transformation en agroalimentaires, des femmes qui produisent des pagnes tissés du Burkina Faso, communément appelés ‘’Faso danfani’’, des artisanes spécialisées dans la confection des sacs en cuir, en perle en indigo », a-t-elle remercié.
Selon elle, l’entreprenariat féminin au Burkina Faso a pris de l’envergure ces dernières années, car le gouvernement a pris beaucoup d’initiatives pour favoriser des formations qui ont permis à beaucoup de femmes d’embrasser les métiers de transformation de tout genre.
Toutefois, elle a reconnu que les entrepreneures maliennes ont beaucoup d’expériences en innovation, en technologie de transformation agroalimentaire.
« Nous sommes arrivées au Mali, pour exposer nos produits et surtout voir ce que les sœurs du Mali font. Je vous assure que nous avons vraiment été émerveillées. Nous avons vu que dans la transformation, elles sont vraiment beaucoup en avance. Nous avons vu qu’elles sont avancées dans la transformation de certains produits que nous ne transformons pas au Burkina Faso. Par exemple, le pain de singe. Nous avons vu ce produit en plusieurs formes variées bien emballées ici au Mali Au Burkina Faso, nous ne transformons pas ce produit, puisque nous ne le savions pas. Vraiment, en termes de concurrence, elles sont déjà dans un niveau plus élevées. Donc ça nous procure encore plus d’expériences. Au retour au pays, nous allons aussi nous perfectionner sur ce que nous avons appris au cours de notre séjour, auprès de nos sœurs maliennes », a-t-elle rassuré.
Quant à Mme TRAORE Rokia TRAORE, la coordinatrice du salon, elle a insisté que l’objectif du salon était non seulement de promouvoir l’entreprenariat féminin, mais aussi d’apporter plus de visibilités aux entreprise de femmes, identifier les défis en vue d’en trouver des solutions idoines. Elle a ainsi égrené un chapelet d’éléments qui ont fait que cette édition était particulière.
« La particularité de cette quatrième édition est que nous avons un pays invité d’honneur qui est le Burkina Faso, à travers l’association Women in AFRICA, dont 12 membres sont là pour représenter leur pays. Nous avons aussi atteint l’objectif de la participation de 100 exposants, venus des pays de la sous-région. Nous avons aussi plusieurs structures cette année qui a voulu nous accompagner. Et, nous allons mettre les exposantes en contact avec ces structures pour des opportunités de renforcement de capacité, et d’autres actions visant à booster leurs entreprises », a-t-elle promis.
Par ailleurs Mme TRAORE a déploré que l’entreprenariat féminin au Mali n’aille pas très bien au Mali en raison d’un certain nombre de défis qui entachent l’essor du sous-secteur.
« Mais nous essayons de relever le niveau avec l’objectif que nous nous sommes fixé. Il s’agit non seulement d’aider les femmes qui sont déjà entrepreneuses, mais, aussi poussent celles qui aspirent à l’entreprenariat à se lancer. Car, nous avons un taux très faible, il faut donc tout faire pour changer la donne », a-t-elle martelé.
Le représentant de l’Ambassadeur du Burkina Faso au Mali a félicité les participantes du salon ‘’Feminia’’ des deux pays, avant de rappeler que le Burkina Faso et le Mali sont deux poumons dans un même corps.
Cette activité organisée sous la houlette de l’ambassadeur Kodio LOUGUE sera l’une des dernières puisqu’il se prépare à quitter notre pays après 9 ans de travail de coopération entre nos deux pays.

PAR CHISTELLE KONE

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