En marge de la Journée internationale de lutte contre la corruption, l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Département du Trésor des États-Unis sanctionne un large éventail de plus de 40 personnes et entités liées à la corruption, dont Karim KEITA, le fils du défunt Président Ibrahim Boubacar KEITA. Dans son document, l’OFAC soupçonne Karim KEITA, en exil en Côte d’Ivoire, d’avoir utilisé « sa position pour recevoir des pots-de-vin »…

L’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Département du Trésor des États-Unis a fait état de la lutte contre la corruption et la violation des droits de l’homme dans le cadre de la journée internationale contre la corruption célébrée chaque 9 décembre.
Contre ces pratiques, au cours de 2022, le Trésor des États Unis a indiqué prendre, dans son communiqué ce vendredi 9 décembre, de nombreuses mesures pour promouvoir la responsabilité des auteurs de violations des droits de l’homme et des acteurs corrompus à travers le monde, y compris des sanctions contre des dizaines d’individus et d’entités.
Parmi les personnes épinglées figure Karim KEITA, le fils de l’ancien Président Ibrahim Boubacar KEITA. Il est accusé de fait de corruption dans le document de l’OFAC dont les révélations confirment la thèse de l’existence de réseaux mafias de corruption au sommet de l’État malien sous IBK.
Selon le communiqué de l’OFAC, Karim Keita qui a supervisé les dépenses de la Défense du Mali, de février 2014 jusqu’au renversement de son père en août 2020 « aurait utilisé sa position pour recevoir des pots-de-vin, attribuer des contrats à des affiliés qui lui ont ensuite versé des pots-de-vin et détourner des fonds publics en surpayant des contrats de matériels ».
Par l’intermédiaire de son père, l’ancien député de la commune II, affirme le communiqué, se serait arrangé « pour retirer de leurs fonctions les fonctionnaires qui ne soutenaient pas sa corruption ».
En 2018, l’OFAC révèle que le fils KEITA a également ostensiblement organisé des pots-de-vin pour soutenir la réélection de son père. Ce dernier a été finalement chassé du pouvoir par la rue qui dénonçait sa mauvaise gestion auréolée par des scandales de corruption, de favoritisme, de népotisme.
Ainsi, l’OFAC désigne Karim Keita conformément à l’EO 13818 comme « est responsable ou est complice de, ou s’est directement ou indirectement engagé dans la corruption, y compris le détournement de biens de l’État, l’expropriation de biens privés à des fins personnelles, la corruption liée à des contrats gouvernementaux ou à l’extraction de ressources naturelles, ou les pots-de-vin ».
Depuis ce coup d’État, Karim KEITA en fuite en Côte d’Ivoire, affirme l’OFAC, où il est installé, est le PDG de Konijane Strategic Marketing. Et à l’office américain de désigner également Konijane Strategic Marketing, basé en Côte d’Ivoire, comme étant détenu ou contrôlé par Karim KEITA.
Par ailleurs, l’ancien Président de la Commission de sécurité et de défense de l’Assemblée nationale du Mali, Karim KEITA, est déjà visé par un mandat international lancé par les autorités de la transition. Ce dossier est lié à la disparition de notre confrère Birama TOURE.
Dans cette affaire également, les nouvelles de l’OFAC le maintiennent dans les liens de l’accusation ; lui qui n’a cessé de montrer patte blanche pour se défendre. Ce département avalise des révélations troublantes qui avaient été faites par d’autres structures.
Avant de porter de faits nouveaux, le communiqué souligne que Keita est également accusé d’avoir organisé l’enlèvement, la torture et le meurtre apparent de Birama Toure (Touré), un journaliste qui enquêtait sur l’implication de Keita dans la corruption.
En dépit de nombreuses structures de contrôle et de vérification, l’ampleur de la corruption est alarmante dans notre pays en témoigne le dernier rapport du Bureau du vérificateur général qui a décelé des dizaines de milliards de FCFA perdus dans la corruption.

PAR SIKOU BAH

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