Présidant la cérémonie des travaux d’analyse et de la validation des termes de référence du dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale, le Premier ministre Choguel Kokalla MAÏGA a appelé les Maliens à l’union pour soutenir ce dialogue initié par le Président Assimi GOITA. Lors de cet atelier, le chef du gouvernement a tenu à rappeler les lignes rouges auxquelles ce processus doit s’inscrire.
Se tenant au Centre international des conférences de Bamako (CICB), le chef du gouvernement a ouvert hier lundi les travaux de validation des termes de référence du dialogue inter-Maliens. Plusieurs membres du gouvernement, des diplomates accrédités dans notre pays et des responsables d’organisation de la société civile ont pris part à cette rencontre en vue déterminer les contours dudit dialogue entre Maliens.
Prennent part à cet atelier de quatre jours, des délégués, des gouverneurs des 19 régions et du District de Bamako pour discuter, échanger sur les TDR proposés par le Comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens. Il marque une étape importante devant aboutir à des échanges directs entre les Maliens.
Ce dialogue est l’alternatif à l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale signé en 2015 et dénoncé par le gouvernement en janvier, estimant que ce document avait montré ses limites et était devenu caduc pour avoir, en 8 ans de mise en œuvre, été incapable d’atteindre ses objectifs dans le cadre du retour de la paix.
Après la prise de Kidal par les forces armées maliennes en novembre 2023, il est clair que l’impossible n’est plus Malien, a indiqué le Premier ministre, Choguel Kokalla MAÏGA, révélant que le peuple malien a toujours opté pour le dialogue.
« Nous allons continuer à parler au profit de la stabilité et du développement de notre pays », a-t-il insisté.
Paraphrasant le Président Assimi GOITA, Choguel MAÏGA a soutenu que ce dialogue est « une étape charnière de l’avancée de notre pays vers la paix, la sécurité et le développement » auxquels le Mali était privé durant des années à cause de la barbarie imposée par les groupes terroristes à notre pays.
En effet, depuis 2012, ils ne cessent de terroriser la population, en les pillant, détruire leurs vivres, tuer les hommes et abuser les femmes, sans compter la fermeture des écoles, privant ainsi des milliers d’enfants de l’un de leurs droits fondamentaux.
Par ailleurs, en appelant la population à soutenir cette initiative du Président de la transition, le chef du gouvernement a tracé des lignes rouges que ce dialogue inter-maliens ne doit pas franchir, à savoir : l’unité nationale, l’intégrité du territoire, l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national, la forme républicaine et laïque. Hormis ces questions, tout le reste peut se discuter entre nous Maliens, a-t-il précisé, en dépit des déchirures.
Pour lui, rien ne vaut un accord de paix, cependant durant des années notre pays est en train de courir dernière la paix. Et l’accord d’Alger pour la paix, signé à Bamako après 8 rounds dans la capitale algérienne, censé stabilisé le Mali, portait le germe de sa partition, a affirmé le Premier ministre. C’est pourquoi, soutient-il, ce dialogue vient à point nommé. Une option tentée par certains pays qui a pour autant donné des résultats satisfaisants.
« La paix, c’est le peuple malien qui doit la gagner. Nous avons donc besoins de l’union sacrée de tous les Maliens autour du Président de la transition pour rendre irréversible le processus de refondation du Mali », a-t-il exhorté.
Selon lui, la paix n’a pas de prix, mais elle a un coût et ce coût a été déjà payé par le peuple malien.
« Le dialogue inter-Maliens est attendu pour être une option, un viatique national pour accompagner harmonieusement notre pays. Nous devons réunir et nous allons réussir inchallah », a indiqué Choguel, avant d’appeler tous les Maliens à se joindre à ce processus.
PAR SIKOU BAH