Dans le cadre des échanges mutuels et continus entre le Mali et le Burkina Faso, une délégation restreinte des membres du gouvernement de notre pays s’est rendue, ce lundi 11 septembre, à Ouagadougou où elle s’est entretenue avec le chef de la transition de ce pays, Ibrahim TRAORE. À ce dernier, la mission a transmis un message du Président Assimi GOITA. Même exercice au Niger.
La mission était composée du ministre d’État, Abdoulaye MAIGA et celui des Affaires étrangères, Abdoulaye DIOP. Arrivée hier matin à Ouagadougou, elle a été accueillie à l’aéroport par la cheffe de la diplomatie burkinabè, Mme Olivia ROUAMBA.
L’objectif de cette visite éclair était de transmettre un message du Président de la transition du Mali, Assimi GOITA, à son homologue Burkinabé, Ibrahim TRAORÉ. Les deux pays se sont davantage rapprochés lors de ces transitions, surtout en matière de sécurité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Après avoir été reçue par le Premier ministre burkinabé, la délégation conduite par Abdoulaye MAIGA s’est entretenue avec le Président TRAORE. À l’issue de la rencontre, le ministre MAIGA a fait une déclaration à la presse en expliquant qu’il était porteur d’un message d’Assimi GOITA.
« Le Mali et le Burkina Faso ont des défis communs aussi bien sur le plan sécuritaire que sur le plan sociopolitique et économique, et cela nécessite une concertation permanente », a soutenu le chef de la délégation malienne.
Selon le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation du Mali, « le Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORE, à l’occasion de l’audience, nous a prodigué de sages conseils pour maintenir le cap et relever ces défis qui se posent à nous au bénéfice de nos populations ».
Pour lui, Mali et le Burkina Faso, confrontés à une crise sécuritaire, doivent maintenir des échanges mutuels et continus.
En effet, depuis quelques jours, les deux pays sont régulièrement attaqués par les groupes terroristes faisant des bilans très lourds. La récente attaque très meurtrière est celle menée contre le bateau ‘’Tombouctou’’ faisant plus de 100 morts parmi les civils et les militaires.
Côté burkinabé, le lundi 4 septembre, l’état-major de l’armée burkinabè dans un communiqué publié le mardi 5 faisait état de la mort de 53 combattants, dont 36 volontaires pour la défense de la patrie (VDP), supplétifs civils de l’armée.
Après le Burkina, la mission a mis cap sur le Niger, cet autre pays conduit par des militaires depuis le 26 juillet. Ici même exercice, les émissaires de Assimi ont été reçus par Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Partie (CNSP), Abdourahamane TIANI.
Auparavant, la délégation malienne a eu une séance de travail avec le Premier ministre de la transition du Niger entouré plusieurs membres de son gouvernement.
Le ministre Abdoulaye MAIGA a également réitéré la nécessité pour le Mali, le Burkina et le Niger de se concerter en vue d’affronter les défis socio-sécuritaire et politique qu’ils ont en commun. « Le résultat recherché, c’est de servir nos peuples », a-t-il conclu.
Alors menacé par une intervention militaire de la CEDEAO, le Mali et le Burkina Faso sont décidés d’apporter leur soutien militaire au Niger, en affirment qu’une «intervention militaire» pour rétablir le président reversé «s’assimilerait à une déclaration de guerre’’ contre eux aussi.
PAR SIKOU BAH