Le président du Conseil d’administration de la BDM-Sa, Ahmed Mohamed Ag HAMANI, s’est réjoui ce samedi 18 mars de la performance de la Banque de développement du Mali (BDM Sa) pour avoir atteint un capital global de 2 150 milliards de FCFA en 2022, soit une hausse de 18,09% comparativement à l’exercice 2021.
Les travaux de la 80e session ordinaire du conseil d’administration de la BDM tenus le samedi dernier ont porté sur l’examen et l’adoption des comptes individuels et consolidés arrêtés au 31 décembre présidés par l’ancien Premier ministre, Ahmed Mohamed Ag HAMANI.
Souhaitant la bienvenue, le secrétaire général du comité syndical de la BDM SA, Papa Sadio TRAORE, a indiqué que ni la guerre russo-ukrainienne ni les sanctions de la CEDEAO-UEMOA contre notre pays n’avait empêché la banque de maintenir le cap fixé.
Un résultat rendu possible grâce à la résilience, à la passion de la performance et l’abnégation de l’ensemble du personnel ainsi qu’au management de l’Administrateur général de la BDM, a salué M. TRAORE.
Cependant, pour le responsable syndical, les ressources humaines doivent être au cœur de la stratégie de la banque en faisant sienne cette citation du mercantiliste français, Jean BODIN « Il n’y a de richesse, ni de force que d’homme » pour rappeler à la direction de leur établissement les doléances des travailleurs : le plan de carrière, le rappel des primes de zone, la poursuite de la mise à disposition des cadres dans les entités composant le périmètre de consolidation du groupe BDM SA.
Occasion solennelle pour M. TRAORE, dont le mandat prend fin cette année, de s’engager pour le renouvellement de son bureau, à travers une élection libre et transparente.
De son côté, le président du conseil d’administration a affirmé que l’entame de l’exercice 2022 avait donné de la frayeur aux plus avertis à cause des contraintes liées à la guerre en Ukraine, aux sanctions économiques des organisations sous régionales, mais celles-ci ont permis de renforcer par la suite la confiance de la banque en ses fondamentaux.
Ces situations, a-t-il déclaré, ont eu l’avantage de permettre à la BDM de jauger son degré de résilience, au vu de la croissance des activités maison-mère et des filiales de la Guinée Bissau, de la France.
« L’évolution des différents agrégats et des ratios prudentiels de l’Institution en est la parfaite illustration. Ainsi, le produit Net bancaire (PNB) du groupe passe de 74 milliards de FCFA en 2021 à 86 milliards de FCFA au cours de la période sous revue », a soutenu le président du conseil d’administration de la BDM.
La résilience de la banque s’est aussi démontrée à travers son total bilan affichant un chiffre record de 2154 milliards de FCFA en 2022 contre 1824 milliards de FCFA.
« L’atteinte d’un tel niveau est aussi bien un motif de fierté qu’un signal pour un engagement fort désormais sans calcul, afin de conserver le trophée gagné, ce qui parait être l’épreuve la plus difficile », a déclaré Ahmed Mohamed Ag HAMANI.
Elle risquerait de l’être d’autant quand on pense aux effets économiques et financiers de la guerre russo-ukhrainienne, les derniers développements de l’actualité bancaire en Europe et aux Etats unis d’Amérique, mais aussi les nouvelles mesures mises en œuvre par la BCEAO, au premier trimestre 2023 concernant la hausse du taux de refinancement des banques primaires.
Il a appelé les membres du conseil d’administration à soutenir encore plus fort l’établissement bancaire, tout en exhortant la direction générale et le personnel à rester plus soudés, engagés et surtout très prudents.
Pour lui, il est nécessaire de veiller ensemble et de prendre les précautions idoines pour maintenir la solidité et la stabilité de la BDM, en se fixant comme objectif de réitérer les performances appréciables réalisées.
PAR SIKOU BAH