S’il y a une préoccupation qui coupe aujourd’hui le sommeil aux populations de Bafoulabé, c’est l’absence de pont sur le fleuve Niger. Pour trouver une solution à cette épineuse question, des jeunes du ‘’Mouvement je suis le pont et les routes du cercle de Bafoulabé’’ ont fait le trajet Bafoulabé-Bamako à pied, pour exposer le problème aux autorités. Après 12 jours de trajet, les jeunes marcheurs sont arrivés à Bamako et ont été reçus par Madame le ministre des Transports et des infrastructures, Dembélé Madina SISSOKO, le vendredi 3 mars dernier.

Après avoir bien accueilli les marcheurs, la ministre a fait le point des efforts déployés par les autorités de la transition, tout en rassurant que la réalisation du pont de Bafouabé fait partie des priorités des autorités.
Karamakan DIALLO, Sékou DEMBELE, Issa SAMAKE et Adama TRAORE ont quitté Bafoulabé le 6 février pour arriver à Bamako le 17 février 2023. Cette marche à pied sur une distance de 385 Km prouve à suffisance que la réalisation d’un pont sur le fleuve Niger à Bafoulabé tient à cœur la population du premier cercle du Mali.
Après l’audience avec madame le ministre, Karamakan DIALLO, président du conseil communal de la jeunesse de Bafoulabé, porte-parole du ‘’Mouvement je suis le pont et les routes du cercle de Bafoulabé’’ a expliqué que cette marche avait été initiée dans le souci de rencontrer le Président de la transition, le Colonel Assimi GOITA.
Mais comme on le dit souvent, à défaut de sa mère on tète sa grande mère. A défaut du Président de la transition, les marcheurs ont été reçus par madame le ministre des Transports et des infrastructures, DEMBELE Madina SISSOKO.
Selon le porte-parole du mouvement, les échanges avec madame le ministre ont essentiellement porté sur la réalisation d’un pont sur le fleuve Sénégal à Bafoulabé.
Il a précisé que la rencontre s’est déroulée en présence du directeur national des routes et des conseillers du ministre. Aux dires de Karamakan DIALLO, ceux-ci ont fait beaucoup de révélations sur les efforts que l’Etat est en train de déployer.
«Les techniciens ont expliqué que le pont de Bafoulabé et ses voies d’accès coûteront presque mille milliards de FCFA. L’on apprend que les études de faisabilité ont été prises en compte par le budget national. Mais l’étude de faisabilité et la réalisation du pont font deux. Cette étude sera faite très prochainement. Après ça sera la recherche des partenaires pour la réalisation du pont et ses voies d’accès. Nous restons optimistes après tout ce que la ministre et ses collaborateurs ont expliqué. Nous souhaitons que notre vœu se réalise très prochainement», a affirmé Karamakan DIALLO.
Selon lui, les responsables du département des Transports et des infrastructures ont rassuré qu’ils sont de cœur avec la population de Bafoulabé et ne ménageront aucun effort pour satisfaire cette doléance.
Le président du conseil communal de jeunesse de Bafoulabé a expliqué qu’à défaut du pont, la traversée du fleuve est assurée par des bacs fluviaux. Selon lui, madame le ministre a rassuré qu’elle prendra des dispositions nécessaires pour la gestion des bacs afin que la population puisse vaquer normalement à ses occupations en attendant la réalisation du pont.
M. DIALLO a réitéré le soutien de la population de Bafoulabé au Président de la transition et au gouvernement.
‘’La population de Bafoulabé soutient à cent pour cent la transition et l’accompagne», a rassuré Karamakan DIALLO.
De son côté, Moussa DIALLO, président de l’Association pour le développement du cercle de Bafoulabé à Bamako, a ajouté que la population de Bafoulabé était confrontée à beaucoup de difficultés. Il a souligné que c’est l’absence de pont sur le fleuve qui coupe le sommeil à la population.
«Nous ne demandons pas autre chose, c’est le pont qui est notre préoccupation majeure. Les jeunes ont marché et ils pensent que c’est l’occasion que Bafoulabé ait son pont», a affirmé Moussa DIALLO.
Il a soutenu que la réalisation de ce pont fera un boom économique pour le cercle de Bafoulabé.
‘’Sans ce pont, c’est comme si Bafoulabé n’existait pas. Bafoulabé est le premier cercle du Mali créé en 1887 et il fait frontière avec tous les cercles de l’ancienne région de Kayes. La ville est traversée par trois routes nationales, mais l’accès est très difficile. S’il y avait ce pont, le développement du cercle serait parti depuis longtemps. L’absence du pont sur le fleuve pèse beaucoup sur le développement du cercle. Les conséquences sont énormes pour les populations», a expliqué le président de l’Association pour le développement du cercle de Bafoulabé à Bamako, avant de souhaiter que les autorités accordent une oreille attentive à cette doléance.

PAR MODIBO KONE

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