Le Musée Muso kunda a abrité, ce mardi 6 décembre, le lancement de la première édition du festival ‘’Qu’on sonne les voix à elles’’ de l’Association Jeuness’Art. La cérémonie était présidée par la représentante du ministre de la Jeunesse et des sports, chargé de l’instruction civique et de la construction citoyenne, Hawoye DIARRA ; en présence du président de l’association Jeuness’Art, Aboubacar CAMARA ; du représentant de la mairie de la commune I, Antimé OUOLOGUÈM, et de plusieurs partenaires.
Après « Femmes s’enflamment en Slam contre les VBG », Jeuness’Art a nourri les idées débouchant à ce premier festival de Slam contre les VBG et toutes sortes de violences faites aux femmes et aux filles intitulé « Qu’on sonne les voix à elles ».
Dans ses mots de bienvenue, le représentant du maire de la commune I, Antimé OUOLOGUEM, a apprécié l’initiative de ce festival qui, dit-il, met l’accent sur la sensibilisation sur les violences basées sur le genre. Il a rassuré du soutien de la mairie tout en appelant les jeunes à se donner la main pour relever les défis.
À son tour, le président de l’Association Jeuness’ART, Aboubacar CAMARA, a rappelé que depuis 2016, des jeunes amoureux de l’art, en général, et du slam, en particulier, se sont rassemblés en vue de mettre leur génie en synergie pour proposer leurs visions dans la résolution des problématiques liées à la gouvernance, à la démocratie, à l’éducation, à la justice. Il a expliqué que l’Association Jeuness’Art est composée de jeunes regroupés autour de l’art pour se rendre service et par ricochet rendre service à leur pays.
« Les violences basées sur le genre sont des maux que nous devons éradiquer de nos comportements, car ils mettent à mal l’existence des individus qui en sont victimes. Quand des individualités peinent à s’affirmer et affirmer leurs compétences du fait d’un empêchement quelconque, le collectif ne saurait jouir des options permettant de prétendre au bonheur commun. C’est pourquoi, nous, l’association Jeuness’Art, avons fait de ce combat une priorité dans nos actions artistiques, car tout ce qui est fait avec art, est susceptible de toucher les âmes, même les plus insensibles », a expliqué Aboubacar CAMARA.
Il a fait remarquer que l’ouverture de ce festival tombe dans la fourchette des 16 jours d’activisme en faveur de l’élimination des violences faites aux femmes et aux tilles, comme pour dire qu’il faut une synergie d’action pour trouver les solutions aux défis qui se posent.
Le président a profité de l’occasion pour faire un plaidoyer à l’endroit des autorités pour que la cause de la femme et des filles soit une priorité gouvernementale en ces temps où les crises multiples constituent un boulet qui vient s’ajouter à la précarité des femmes et des filles.
La représentante du ministre de la Jeunesse et des sports, chargé de l’instruction civique et de la construction citoyenne, Hawoye DIARRA, a félicité les initiateurs pour l’organisation de ce festival. Au nom du ministre, elle a encouragé les jeunes à œuvrer davantage dans les domaines de l’art, des droits de l’homme et de la bonne gouvernance.
Soulignons que les activités inscrites à l’agenda de ce festival sont entre autres : des débats sur les VBG, un atelier d’écriture sur le slam ; l’école du slam ; un match de football ; une causerie débat à Bollé ; une rencontre intergénérationnelle ; une soirée de clôture.
PAR MODIBO KONÉ