Après avoir licencié à bon droit deux agents de sa résidence en Suisse, l’ambassadeur Abdoulaye TOUNKARA est victime d’une conspiration qui vise à ternir son image et par ricochet l’aura de notre diplomatie dans un contexte de guerre informationnelle. Dans cette affaire que certains veulent instrumentaliser, il n’y a ni licenciement abusif encore moins une intention de nuire à des compatriotes.
En poste en Suisse en tant que représentant de notre pays depuis quelques semaines, le diplomate Abdoulaye TOUNKARA a remercié des concitoyens qui travaillaient à sa résidence comme des agents domestiques. Ces derniers estiment avoir été « licenciés abusivement » et interpellent les autorités diplomatiques depuis la Suisse. Une histoire dont le fond est tout simplement banal, entretenue pour dénigrer le diplomate. Alors que s’est-il passé ? Pourquoi autant d’acharnement ?
En effet, les deux plaignants sont les membres du personnel domestique (cuisinière et maître d’hôtel) recrutés par l’ancien diplomate du Mali en Suisse, Mamadou Henri KONATE, désigné sous le régime de feu président Ibrahim Boubacar KEITA. De par ses relations avec la présidence d’alors, il a exceptionnellement obtenu l’autorisation d’amener ces deux personnes (résidant à Bamako) en Suisse avec la promesse qu’elles retournent au pays à la fin de sa mission. Remercié par les autorités de la transition, cet engagement n’est pas honoré par M. KONATE. Les deux individus sont restés en poste jusqu’à la prise de fonction du nouveau diplomate qui a décidé autrement de leur sort conformément à ses prérogatives.
Ainsi, Abdoulaye TOUNKARA a décidé, selon les textes en vigueur, de se passer des services de ces deux personnes en résiliant leur contrat à bon droit. Une source soutient que le nouvel ambassadeur, M. TOUNKARA, avait notifié « le 31 octobre dernier aux intéressés la fin du contrat de travail, le 31 décembre 2023 », réfutant la thèse de licenciement sans préavis. Le préavis de 2 mois exigé par la réglementation en Suisse a été respecté.
Dans cette affaire que d’aucuns veulent instrumentaliser, l’ambassadeur Abdoulaye TOUNKARA est accusé d’avoir mis dehors des compatriotes qui errent dans les rues de Suisse dans des conditions inhumaines. En la matière également, l’ambassadeur n’est pas obligé de les loger à sa résidence surtout qu’il doute de leur sincérité. Mieux, leur contrat est le même que pour les autres travailleurs de l’Ambassade et avec le même traitement fixé par la loi en Suisse. Ils ont le même salaire que les autres travailleurs de la Chancellerie qui se prennent en charge.
En clair, ils ont un salaire décent pour se prendre en charge, le même que les autres travailleurs. Pourquoi veulent-ils faire l’exception à cette règle ? Les autres le font pourquoi pas eux ? Où est la polémique ?
La décision de licenciement est justifiée, entre autres, par le manque de professionnalisme des deux agents sans formation aucune pour les postes qu’ils occupaient.
En effet, sur la base du népotisme, M. KONATE a recruté, selon nos sources, ces domestiques ici à Bamako pour des activités dont ils n’ont pas la qualification. Aussi, le nouvel ambassadeur reproche à la cuisinière et au maître d’hôtel de ne pas être loyaux puisque continuant à travailler pour être les « yeux et oreilles » de leur patron dont la gestion laisse à désirer. Or, connu pour son professionnalisme, M. TOUNKARA, depuis sa prise de fonction, a affiché sa volonté d’assainir ‘’l’écurie’’.
A suivre
PAR SIKOU BAH