Comment répondre aux attentes légitimes de nos populations ? C’est la problématique à laquelle doit répondre la nouvelle Politique nationale de l’administration du Territoire (DCPNAT). C’est dans ce cadre que les acteurs sont en conclave depuis hier mardi, 7 février 2023, pour la validation du Document cadre et du Plan d’action pour la période 2023-2027, de cette Politique nationale de l’Administration du Territoire, au Centre de formation des collectivités territoriales (CFCT).

L’ouverture des travaux de cette importante rencontre était présidée ce mardi 7 février 2023 par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et décentralisation, le Colonel Abdoulaye MAÏGA, ce mardi 7 février 2023 ; en présence du Chef de la MINUSMA, El-Ghassim WANE; maire de la commune urbaine de Kati, Yoro OUOLOGUEM.
Elle regroupe, pour deux jours, les Directeurs des services centraux du ministère de l’administration territoriales ; les Gouverneurs de Région et du District de Bamako; les Conseillers aux Affaires Administratives et juridiques des gouverneurs ; les préfets; les sous-préfets ; les présidents des conseils Régionaux ; les Présidents des Autorités Intérimaires, etc.

Le fruit d’une vision
«Une Administration territoriale moderne et performante, pilotée par des Représentants de l’Etat bien outillés, accompagnant le chantier des réformes, imprégnés des réalités sociologiques et culturelles de nos terroirs et offrant les conditions d’un service public de qualité, dont l’accès est égal pour tous les citoyens », telle est donc la vision projetée par cette nouvelle politique, selon ses initiateurs.
Dans son propos, le Chef de la MINUSMA a rappelé que cet atelier fait suite aux consultations tenues à Bamako, mais également dans les différentes régions du Mali, consultations qui soulignent le caractère inclusif du processus d’élaboration de ce Document.
Selon lui, les défis sécuritaires auxquels le Mali et, plus largement, la région du Sahel sont confrontés ont accentué les contraintes auxquels l’administration territoriale fait face depuis de très nombreuses années.
C’est pourquoi, la MINUSMA, selon son chef, se félicite de cette initiative des autorités qui contribue à la restauration de l’autorité de l’Etat qui est une des priorités majeures de la Mission, en collaboration étroite avec les agences du système des Nations unies.
Enfin, il a assuré le ministre de l’accompagnement de la MINUSMA et du système des Nations unies pour soutenir tous les efforts visant à la promotion d’un Mali uni et prospère, doté d’une administration performante, moderne et proche de ces citoyens.
A la suite de son propos, le ministre d’Etat, le Colonel Abdoulaye MAÏGA, a fait savoir que l’Administration du Territoire est confrontée depuis longtemps à plusieurs défis parmi lesquels il a souligné la mutation d’une vision classique de l’Administration vers une vision moderne, la dépolitisation de l’Administration, le maillage du territoire en ressources humaines de qualité, la mise en œuvre d’un contrôle de légalité et d’une assistance-conseil dynamique, etc.
Ces défis, a-t-il expliqué, ont été amplifiés par la crise multidimensionnelle qui a affecté l’efficacité l’administration du territoire.

Mettre un terme au pilotage à vue
Ceci, dit-il, a eu une influence négative sur la qualité du service public rendu à une population de plus en plus exigeante dans la quête d’un mieux-être.
«Il n’est pas exagéré de parler d’un pilotage à vue du fait de l’absence de vision pour orienter les projections en termes de gestion administrative du Territoire», a-t-il ainsi résumé la situation.
Dans son propos, il a rappelé que l’élaboration de la Politique nationale d’administration du territoire intervient à une période critique du retour de l’administration et des services sociaux de base ; de refondation de notre Etat, reposant sur les trois principes guidant l’action publique au Mali, tel que défini par son excellence, le Colonel Assimi GOÏTA, président de la transition, Chef de l’Etat. A savoir : le respect de notre souveraineté ; le respect de nos choix des partenaires et de nos choix stratégiques ; et enfin, la prise en compte des intérêts du Peuple Malien.
C’est pourquoi, il a invité les participants à cette rencontre à faire des contributions de qualité en vue d’aboutir à des résultats permettant de disposer, dans les jours à venir, d’une Politique nationale de l’administration du Territoire et de son Plan d’action répondant aux attentes légitimes des populations.
A en croire le ministre d’Etat, une fois adopté, le Document-cadre de politique nationale de l’Administration du territoire, constituera également un document de planification précieux de référence pour nos partenaires dans leurs interventions.
Compte tenu de son importance, il a invité les participants, à tenir compte de certaines grandes orientations dans leurs travaux, telles que : le respect de la souveraineté, de l’unité nationale, de l’intégrité du territoire et de la laïcité; le respect de la libre administration des Collectivités territoriales le respect de l’application stricte des lois et règlements de l’Etat; la culture de l’éthique et du professionnalisme, etc.

Les défis de l’administration
De l’avis du colonel MAÏGA, avec la réorganisation territoriale et administrative en cours dans notre pays, les défis de l’administration territoriale s’accroitraient en personnel en quantité et en qualité, en infrastructures, en renforcement de capacités et en ressources financières.
C’est pourquoi, dit-il, son département envisage de soumettre dans les prochains jours, à l’appréciation de nos plus hautes autorités l’idée d’un projet de loi de programmation profit de l’administration du Territoire.
«Nous sommes convaincus que c’est seulement par une dotation budgétaire spéciale sur une courte période que ces défis pourront être relevés», a-t-il plaidé.
Avant d’inviter l’ensemble de nos partenaires techniques et financiers et les amis du Mali, à davantage de solidarité pour faire face aux défis nouveaux de l’Administration territoriale.
Il s’est dit convaincu que la restauration de l’autorité de l’Etat et la construction de la paix passent d’abord et avant tout par une présence de l’Etat à travers les représentants de l’Etat et ses services techniques.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

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